Les marchés actions européens évoluent à proximité de l'équilibre dans des volumes réduits. Les investisseurs jouent la prudence en raison de la fermeture de Wall Street ce lundi pour cause de fête nationale. De plus, les indicateurs économiques publiés ce matin ne prêtent à l'optimisme. En Europe, la croissance ralentit dans les services tandis que les ventes de détail ont progressé mais moins qu'attendu. Sur le front des valeurs, Carrefour se distingue, soutenu par une note favorable de la Deutsche Bank. A 14h, le CAC 40 gagne 0,10% à 3351,58 pts. L'Eurotop 100 gagne 0,018% à 2037,43 pts.
BP progresse de 4,35% à 336 pence à Londres, soutenu par plusieurs nouvelles favorables. Selon le "Sunday Times", la compagnie pétrolière, consciente des risques d'OPA, chercherait à céder de 5% à 10% de son capital à des fonds souverains ou à d'autres pétroliers. Le montant de l'opération pourrait dépasser les 7 milliards d'euros. Par ailleurs, BP, qui a déjà dépensé 3,12 milliards de dollars pour réparer les dégâts causés par la marée noire dans le golfe du Mexique, a annoncé le succès de son installation d'équipements destinés à doubler sa capacité de collecte de pétrole.
En hausse de 3,33% à 33,202 euros, Carrefour signe la plus forte progression du CAC 40 dans un marché atone. Selon une source de marché, Deutsche Bank a relevé sa recommandation sur le titre de Conserver à Achat. Par ailleurs, le géant de la distribution a annoncé vendredi soir la fermeture à la fin du mois de 16 magasins déficitaires en Belgique. Après plusieurs grèves et des doutes sur la possibilité de conclure un accord, le groupe a donc finalement réussi à mettre en place les éléments d'un assainissement et d'une croissance profitable de ses activités.
EDF Energies Nouvelles (-3,73% à 27,375 euros) signe la plus forte baisse de l'Indice SBF 120. Le titre est pénalisé par des prises de bénéfices. Ce matin, EDF Energies Nouvelles a annoncé la mise en service du parc éolien de Monte Grighine. D'une capacité installée de 98,9 MW, il représente le plus grand parc éolien d'Italie. Ce parc est détenu à part égale par EDF EN Italia, filiale à 95 % d'EDF Energies Nouvelles, et par la société éolienne danoise, Greentech Energy Systems A/S, dans le cadre de l'accord de partenariat signé en 2009. La capacité nette du parc pour EDF Energies Nouvelles est donc de 47 MW.
Les chiffres macroéconomiques
En France, l'indice PMI concernant l'activité dans les services est ressorti à 60,8 points au mois de juin contre 61,6 en première estimation et 61,4 le mois précédent. Pour autant, cet indice reste bien au-dessus de la barre de 50 points qui sépare contraction et croissance de l'activité. L'indice composite - qui intègre services et industrie - ressort quant à lui à 59,6 en version définitive contre 60,1 en estimation flash, comme en mai.
L'indice Markit des directeurs d'achats (PMI) dans le secteur des services de la zone euro est ressorti à 55,5 points en juin, contre 55,4 en première estimation et 56,2 en mai. Pour le dixième mois consécutif, cet indice est au-dessus de 50, le seuil qui sépare croissance et contraction de l'activité. L'indice composite regroupant services et industrie est resté stable à 56 points par rapport à l'estimation préliminaire. En revanche, il affiche un repli par rapport aux 56,4 points de mai.
Le taux de chômage en zone euro est resté stable au mois de mai, à 10% selon les chiffres publiés par Eurostat. Les analystes attendaient un taux de chômage de 10,1% pour cette période.
En mai 2010, par rapport à avril 2010, le volume des ventes du commerce de détail a augmenté de 0,2% dans la zone euro. En avril, le commerce de détail avait baissé de 0,9%. En mai 2010, par rapport à mai 2009, l'indice des ventes a progressé de 0,3%.
A 14h00, l'euro cote 1,2526 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.