La Bourse de Paris s'installait dans le rouge jeudi en fin de matinée (-1,09%), tirée à la baisse par le recul des valeurs bancaires dans un marché soucieux de l'évolution des économies des deux côtés de l'Atlantique.
A 12H40 (10H40 GMT), l'indice vedette cédait 39,88 points pour s'inscrire à 3.601,21 points.
Après une ouverture dans le vert (+0,66%), le marché a, par la suite, cédé du terrain, freiné par le repli des valeurs bancaires et inquiet du ton pessimiste affiché mercredi par la Réserve fédérale américaine sur l'évolution de la conjoncture outre-Atlantique.
Par ailleurs, des tensions sont réapparues sur le marché obligataire et notamment sur les taux grecs qui flirtent avec les 10,5% sur l'emprunt à 10 ans.
A l'issue d'une réunion de deux jours, la banque centrale américaine a reconnu que la conjoncture était devenue moins favorable en raison de la situation en Europe. Ce commentaire pessimiste intervient alors que le dernier indicateur économique américain (ventes de logements), publié mercredi, a déjà largement déçu les marchés.
En Europe la situation n'est guère plus enviable selon les investisseurs qui s'inquiètent des conséquences des plans d'austérité sur la croissance.
A cet égard, les marchés seront très attentifs aux chiffres américains sur les commandes de biens durables de mai et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage. Les commandes de biens durables sont d'ores et déjà attendues en baisse en raison de la volatilité liées aux commandes de Boeing.
Les valeurs bancaires sont directement pénalisées par les projets de taxation bancaire qui seront discutés lors du G20 et qui risquent de peser sur les bénéfices des établissements financiers.
Seules quelques valeurs défensives résistent comme France Telecom (+0,74% à 15 euros) et Vivendi (+0,29% à 17,48 euros).
En baisse, les valeurs bancaires BNP Paribas (-2,85% à 46,91 euros), la Société Générale (-2,63% à 35,85 euros) et le Crédit Agricole (-2,57% à 9,01 euros).
Axa était stable (+0,04% à 13,55 euros) après avoir fortement monté en début de séance dopée par la vente de certaines de ses activités au Royaume Uni.