Les marchés européens ont accentué leur repli après la forte chute de Wall Street en raison des mauvais chiffres publiés dans le secteur immobilier. Les ventes de logements neufs se sont en effet effondrés de près de 33%. Ce chiffre, dans le sillage de la forte baisse déjà annoncée hier dans l'immobilier ancien, entretient les craintes du marché sur la vigueur de la reprise économique maux Etats-Unis. Le CAC 40 a perdu 1,71% mercredi à 3 614,79 points et l'Eurotop 100 s'est replié de 0,93% à 2 183,11 points.
Avec une hausse de 0,32% à 446,89 euros, le numéro un mondial de la chimie BASF s'est démarqué dans un marché européen en berne. Les investisseurs accueillent favorablement le rachat par le géant allemand de son compatriote Cognis pour un montant total de 3,1 milliards d'euros. Selon les analystes, le multiple de la transaction serait proche de 6,5 fois l'Ebitda de cette année, ce qui est en ligne avec les multiples du secteur. Cette opération permet à BASF de poursuivre sa stratégie de diversification vers la chimie de spécialité.
TF1 a terminé la séance en hausse de 0,85% à 11,805 euros malgré le fiasco des Bleus. La première chaîne va pourtant devoir vendre ses spots publicitaires dans le bas de la fourchette de ses prévisions. Hier, l'action a nettement creusé son repli lorsque l'Afrique du Sud a marqué son premier puis son deuxième. La réduction du score française n'a pas amélioré la tendance. TF1 a clôturé en baisse de 3,26%. Depuis la défaite quasi-éliminatoire de l'équipe de France face au Mexique le 17 juin, la capitalisation boursière de la chaîne de TV a fondu de plus de 9%.
Nexity a connu la plus forte hausse des valeurs de l'indice SBF 120 aujourd'hui avec une progression de 1,70% à 23,34 euros dans un marché parisien en baisse. La société immobilière a annoncé hier soir après bourse le lancement d'un plan de rachat d'actions en vue de leur annulation. « Afin d'optimiser la gestion de son bilan, Nexity lance un plan de rachat d'actions à hauteur de 4,50% de son capital », annonce le groupe dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI composite de la zone euro est tombé à 56 au mois de juin en estimation flash, conformément aux attentes des analystes. Il s'élevait à 56,4 en mai. L'indice PMI manufacturier a reculé à 55,6 contre 55,8 en mai tandis que l'indice PMI des services est tombé à 55,4 contre 56,2.
Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis se sont effondrées de 32,7% au mois de mai à 300 000 unités contre 410 000 attendu par le marché. Il s'agit de la plus forte baisse jamais enregistrée en pourcentage, et d'un plus bas historique en termes d'unités vendues.
La décision de politique monétaire des Etats-Unis sera dévoilée à 20h15.
A la clôture, l'euro cote 1,2229 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.