Le recul des marchés actions européens se poursuit aujourd'hui en raison notamment des craintes concernant la reprise économique après la décélération de l'activité dans le secteur privé constaté en zone euro au mois de juin. Les investisseurs restent prudents à l'approche de la présentation des perspectives de la Réserve fédérale américaine ce soir à 20h15. Les ventes de logements neufs aux USA, publiées à 16h, devraient également être suivies. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculaient respectivement de 0,43% à 3 689,77 points et de 0,15% à 2 200,32 points.
En hausse de 0,95% à 47,19 euros, le numéro un mondial de la chimie BASF signe la deuxième plus forte hausse du DAX 30, l'indice vedette de la Bourse de Francfort. Les investisseurs accueillent favorablement le rachat par le géant allemand de son compatriote Cognis pour un montant total de 3,1 milliards d'euros. Selon les analystes, le multiple de la transaction serait proche de 6,5 fois l'Ebitda de cette année, ce qui est en ligne avec les multiples du secteur. Cette opération permet à BASF de poursuivre sa stratégie de diversification vers la chimie de spécialité.
En repli de 1,75% à 11,50 euros, TF1 accuse l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120, pénalisé par le fiasco des Bleus. La première chaîne va devoir vendre ses spots publicitaires dans le bas de la fourchette de ses prévisions. Hier, l'action a nettement creusé son repli lorsque l'Afrique du Sud a marqué son premier puis son deuxième. La réduction du score française n'a pas amélioré la tendance. TF1 a clôturé en baisse de 3,26%. Depuis la défaite quasi-éliminatoire de l'équipe de France face au Mexique le 17 juin, la capitalisation boursière de la chaîne de TV a fondu de plus de 9%.
Nexity connaît la plus forte hausse des valeurs de l'indice SBF 120 aujourd'hui avec une progression de 3,92% à 23,85 euros dans un marché parisien en baisse. La société immobilière a annoncé hier soir après bourse le lancement d'un plan de rachat d'actions en vue de leur annulation. « Afin d'optimiser la gestion de son bilan, Nexity lance un plan de rachat d'actions à hauteur de 4,50% de son capital », annonce le groupe dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI composite de la zone euro est tombé à 56 au mois de juin en estimation flash, conformément aux attentes des analystes. Il s'élevait à 56,4 en mai. L'indice PMI manufacturier a reculé à 55,6 contre 55,8 en mai tandis que l'indice PMI des services est tombé à 55,4 contre 56,2.
Les ventes de logements neufs au mois de mai aux Etats-Unis sont attendues à 16h.
La décision de politique monétaire des Etats-Unis sera dévoilée à 20h15.
Peu avant 12h30, l'euro cote 1,2286 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.