Les marchés actions européens sont attendus en hausse dans le sillage des clôtures positives de Wall Street vendredi et de la Bourse de Tokyo ce lundi : + 2,44% pour le Nikkei. Les investisseurs devraient accueillir favorablement les déclarations chinoises sur le yuan. La Chine s'est en effet engagée à assouplir son régime de change alors que le yuan a atteint un pic de 21 mois lundi. Cette information devrait donc permettre aux Bourses européennes de continuer sur leur lancée. Vendredi dernier, elles ont clôturé en hausse pour leur huitième séance consécutive, une première depuis 11 mois.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un doji situé sur la résistance à 3688 points. Les cours ont donc maintenant formé deux mèches consécutives sur ce niveau dans un volume correct, confirmant la prise en main des vendeurs autour de cet obstacle. Le bureau d'études DayByDay prend maintenant un biais baissier et vise les supports à 3637 et 3599 points. Le mouvement haussier doit maintenant être corrigé, soit en temps soit en amplitude.
Les valeurs à suivre
BOUYGUES
Dragages Hong Kong, filiale de Bouygues Construction, a remporté un contrat à Hong Kong pour réaliser un tunnel ferroviaire. D'un montant total de 360 millions d'euros, il vient compléter la signature d'un autre contrat signé tout récemment : la construction d'un terminal pour paquebots de croisières pour un montant de 490 millions d'euros.
ENCRES DUBUIT
Encres Dubuit a publié un résultat net de 147 000 euros au premier semestre de son exercice décalé (période d'octobre 2009 à mars 2010). Sur les six premiers mois de l'exercice précédent, le groupe avait dégagé un bénéfice de 324 000 euros. Le chiffre d'affaires ressort pourtant en hausse, à 14,344 millions d'euros contre 11,013 millions sur les six premiers mois de l'exercice 2009. Cette performance de 31% de l'activité s'accompagne d'une croissance organique de 9,6%, souligne le groupe.
IPSEN
Ipsen a enregistré la plus forte chute de l'indice SBF 120 la semaine dernière, avec un recul de 19,58% à 27,08 euros dans un marché haussier. La valeur a été pénalisée par le retard pris pour la prochaine commercialisation d'un de ses futurs médicaments vedette contre le diabète co-développé avec le suisse R oche, le Taspoglutide. L'action Roche (-2,45% à 155 francs suisses) est moins fortement sanctionnée.
ROUGIER
Les actionnaires de Rougier ont adopté le changement de statut de gouvernance du groupe lors de l'assemblée générale du 18 juin. La société passe donc de société anonyme à directoire et conseil de surveillance à société anonyme à conseil d'administration. Toutes les nominations ayant été adoptées, le Conseil d'Administration de Rougier est désormais constitué de 7 membres, dont 2 indépendants : Jacques Rougier, Francis Rougier, Marie-Yvonne Charlemagne, François-Régis Motte (indépendant), Gilbert-Jean Audurier (indépendant), Nathalie Auguin et Hervé Bozec.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun indicateur économique d'importance n'est attendu lundi.
A 8h25, l'euro 1,2455 dollar.
Vendredi à Paris
Nouvelle séance clôturée pour le CAC 40, qui a aligné sept séances de hausse ininterrompues. Le secteur bancaire a largement soutenu la tendance dans un contexte hésitant. La "journée des quatre sorcières", marquée par le débouclement des options et contrats à terme sur actions et indices américains, a favorisé les incertitudes. De son côté, Sanofi-Aventis a été pénalisé par des rumeurs sur son anti-diabétique Lantus. Vendredi, le CAC 40 a gagné 0,11% à 3 687,21 points, soit un gain hebdomadaire de 3,70%. De son côté, l'Eurotop 100 a progressé de 0,23% à 2 190,03 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé vendredi dernier en légère hausse, soutenus par les valeurs liées à l'énergie et aux matières premières. Sur la semaine écoulée, le S&P 500 et le Dow Jones ont progressé de 2,4% tandis que le Nasdaq Composite a gagné 3%. Les investisseurs ont salué les améliorations concernant la crise de la dette en Europe (succès d'une émission obligataire en Espagne, commentaires rassurants des autorités sur les résultats des "stress-tests" réalisés sur les principales banques européennes). Le Dow Jones a gagné 0,16% à 10450,64 pts, le Nasdaq, 0,11% à 2309,80 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.