Nouvelle séance clôturée pour le CAC 40, qui a aligné sept séances de hausse ininterrompues. Le secteur bancaire a largement soutenu la tendance dans un contexte hésitant. La "journée des quatre sorcières", marquée par le débouclement des options et contrats à terme sur actions et indices américains, a favorisé les incertitudes. De son côté, Sanofi-Aventis a été pénalisé par des rumeurs sur son anti-diabétique Lantus. Vendredi, le CAC 40 a gagné 0,11% à 3 687,21 points, soit un gain hebdomadaire de 3,70%. De son côté, l'Eurotop 100 a progressé de 0,23% à 2 190,03 points.
BP (- 0,86% à 356,60 pence) a vu son rebond s'interrompre. Le titre, qui a gagné 6,74% hier, était pourtant en hausse en début de journée grâce à la réduction de l'incertitude liée à la création d'un fonds d'indemnisation et à la suspension des dividendes. De plus, ces concessions accordées au gouvernement américain allègent la pression politique qui s'exerce depuis l'explosion de la plateforme Deepwater le 20 avril dernier.
Ipsen a chuté de 15,27% à 27,08 euros, pénalisé par l'annonce d'un retard de l'antidiabétique Taspoglutide, développé en partenariat avec Roche. Le laboratoire pharmaceutique suisse a mis en oeuvre un plan de contrôle des risques concernant le programme de phase III du médicament à l'étude, des effets secondaires un peu plus élevés qu'attendu initialement ayant été observés. En conséquence quoi, Roche prévoit un délai supplémentaire de 12 à 18 mois avant de déposer le dossier finalisé à la FDA. Selon Gilbert Dupont, la commercialisation devrait donc intervenir fin 2013/début 2014.
Sanofi-Aventis a chuté de 3,01% à 49,57 euros après avoir abandonné jusqu'à 7%, pénalisé par des nouvelles rumeurs sur des effets supposés cancérigènes de son anti-diabétique Lantus. Un porte-parole du groupe pharmaceutique a rapidement réagi en réaffirmant que les études disponibles concernant le risque de cancer chez les diabétiques "restaient largement non concluantes". En juin 2009, il y a un an, Sanofi avait déjà été victime de pareils rumeurs. A l'époque, le P-DG, Chris Viehbacher avait même organisé une conférence pour défendre son médicament vedette auprès de la communauté financière.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre économique d'importance n'était attendu aujourd'hui.
A la clôture, l'euro cote 1,2362 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.