Les futures sur indices prédisent une ouverture en léger recul des marchés européens après une longue série de séances orientées à la hausse. La note stable sur laquelle Wall Street a clôturé hier et les statistiques américaines mitigées publiées hier devraient susciter la prudence des investisseurs, de même que les prévisions prudentes de l'américain FedEx. Les divers indicateurs économiques attendus cet après-midi aux Etats-Unis devraient être suivis avec attention : inflation au mois de mai, indicateurs avancés pour le mois de mai, et indice Philly Fed pour le mois de juin.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un pendu dans un volume assez faible. Cette bougie peut marquer un sommet, surtout si elle est sous une résistance (ici 3688 points) mais elle nécessite pour cela une bougie de confirmation le lendemain. Le bureau d'étude DayByDay abandonne donc son biais haussier pour un biais neutre dans l'attente d'une bougie plus décisive. La sortie de la zone 3637 / 3688 permettra de prendre une nouvelle tendance pour les jours à venir.
Les valeurs à suivre
AEROPORTS DE PARIS
En mai 2010, le trafic d'Aéroports de Paris a augmenté de 3,3 % par rapport au mois de mai 2009, avec 7,5 millions de passagers accueillis, dont 5,2 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 3,5 %) et 2,3 millions à Paris-Orly (+ 3,0 %). Sur les cinq premiers mois, le trafic passagers a baissé de 3,1 % comparé à la même période de l'année précédente. Le nombre de passagers en correspondance a diminué de 6,6 % portant le taux de correspondance à 23,8 % contre 24,6 % sur les cinq premiers mois de l'année 2009.
AEROWATT
Aérowatt annonce une accélération de son plan de développement dans le photovoltaîque visant à faire passer la puissance totale installée de 6,5 MWc à près de 23 MWc au cours des 18 prochains mois. Après l'inauguration récente de la centrale d'Orange (Vaucluse), d'une puissance de 2,2 MWc, Aérowatt poursuit son programme d'installation de centrales photovoltaîques, en privilégiant l'intégration au bâti. Toutes ces centrales ont vocation à être détenues majoritairement par Aérowatt.
EDF ENERGIES NOUVELLES
EDF Energies Nouvelles a signé un contrat de financement pour deux réalisations en Grèce, le parc éolien de Skopies (18 MW) et la centrale solaire de Xirokambi (6 MWc). Mise en place avec le concours des banques Emporiki (Groupe Crédit Agricole) et Unicredit Bank, l'opération comporte une partie financement de projet à long terme ainsi que des prêts relais pour les subventions, l'avance de TVA et le fonds de roulement.
EXONHIT THERAPEUTICS
ExonHit Therapeutics, société biopharmaceutique cotée sur alternext (ALEHT), annonce avoir réalisé une augmentation de capital réservée d'un montant de 1,43 million d'euros auprès d'investisseurs assujettis au paiement de l'impôt de solidarité sur la fortune, dans le cadre du dispositif fiscal dit « Loi TEPA ». Cette augmentation de capital s'est faite par émission de 463.097 actions au prix de 3,09 euros par action qui ont été placées avec le concours d'Arkeon Finance. Elle a été réalisée conformément à l'autorisation votée par l'assemblée générale mixte du 10 mai 2010.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
inflation au mois de mai / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
16h
Indicateurs avancés pour le mois de mai / ETATS-UNIS
16h
Indice Philly Fed pour le mois de juin / ETATS-UNISPeu avant l'ouverture, l'euro cote 1,2277 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les places européennes, ballotées pendant une large partie de la séance entre hausse et baisse, ont finalement terminé la journée sur de modestes gains. Malgré le profit warning de Nokia et les statistiques américaines en demi-teinte, les investisseurs ont prolongé la hausse pour la sixième séance consécutive. L'ouverture en baisse de Wall Street n'a pas non plus suffi à entraîner les bourses européennes en territoire négatif. Le CAC 40 a progressé de 0,39% à 3 675,88 points tandis que l'Eurotop 100 a gagné 0,21% à 2 179,39 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont terminé sur une note indécise mercredi à l'issue d'une séance hésitante. La production industrielle a augmenté plus qu'attendu aux Etats-Unis au mois de mai, mais cet indicateur positif a été contrebalancé par les prévisions maussades publiées par le groupe de messagerie FedEx, considéré comme un baromètre de l'économie américaine. Le Dow Jones a gagné 0,05% à 10 409,46 points et le Nasdaq est resté inchangé à 2 305,93 points. De son côté, le S&P 500 a reculé de 0,06% à 1 114,61 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.