Les places européennes, ballotées pendant une large partie de la séance entre hausse et baisse, ont finalement terminé la journée sur de modestes gains. Malgré le profit warning de Nokia et les statistiques américaines en demi-teinte, les investisseurs ont prolongé la hausse pour la sixième séance consécutive. L'ouverture en baisse de Wall Street n'a pas non plus suffi à entraîner les bourses européennes en territoire négatif. Le CAC 40 a progressé de 0,39% à 3 675,88 points tandis que l'Eurotop 100 a gagné 0,21% à 2 179,39 points.
Nokia a chuté de 9,27% à 7,19 euros à la Bourse d'Helsinki, pénalisé par un profit warning. Le finlandais, numéro un mondial des téléphones mobiles, s'attend à un deuxième trimestre plus faible que prévu en raison de la pression de la concurrence et de la faiblesse de l'euro. C'est bien s-r la branche clef du groupe "Appareils et Services" qui est la plus pénalisée. Nokia est confronté au succès de l'iPhone d'Apple mais aussi des appareils Blackberry alors que ses propres produits ne parviennent plus à devenir des "must" comme dans la fin des années 90 et le début des années 2000.
Suspendu depuis le 8 juin, Rodriguez Group a repris la cotation aujourd'hui avec un bond de 5,54% du titre à 4,00 euros. Le fabricant cannois de yachts de luxe a annoncé ce matin la démission de son président Alexandre Rodriguez, mis en examen et écroué la semaine dernière dans le cadre d'une affaire de banditisme. Le groupe souligne dans un communiqué que la procédure judiciaire en question concerne Alexandre Rodriguez à titre personnel et ne vise pas l'activité du groupe, « qui fait régulièrement l'objet d'audits légaux et de contrôles de la part des autorités compétentes », souligne-t-il.
Zodiac Aerospace (+ 1,66% à 44,605 euros) a publié un chiffre d'affaires de 1,549 milliard d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, en baisse de 7,6% par rapport à la même période lors de l'exercice précédent. A périmètre et taux de change constants, ce recul s'élève à 4,1% seulement étant donné un effet de change négatif de 3,5%. L'activité du troisième trimestre a continué à subir comme attendu l'effet du cycle tardif qui frappe depuis le milieu de l'année 2009 l'ensemble de l'industrie du secteur des équipementiers aéronautiques, explique le groupe dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation de la zone euro a été confirmée à 1,6% au mois de mai sur un an, conformément aux attentes des analystes.
La production industrielle des Etats-Unis a progressé de 1,2% au mois de mai contre une hausse de 0,9% prévue par les analystes. En avril, ce chiffre avait cr- de 0,7% (chiffre révisé de + 0,8%).
Les permis de construire sont ressortis en baisse de 5,9% au mois de mai aux Etats-Unis, à 574 000. Les analystes tablaient sur un chiffre de 630 000. Les mises en chantier ont reculé de 10% à 593 000 sur la même période contre 650 000 attendues par le marché.
Les prix à la production aux Etats-Unis sont ressortis en recul de 0,3% au mois de mai contre une baisse de 0,5% attendue par le marché. Sur un an, ils affichent une progression de 5,3% contre une hausse de 4,9% anticipée par les analystes.
Vers 17h30, l'euro cote 1,2329 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.