Les futures sur indices prédisent un rebond des marchés européens dans le sillage de Wall Street et des marchés asiatiques. L'impulsion est venue de la publication d'un chiffre économique meilleur que prévu sur le front de l'immobilier. Les promesses de vente dans l'immobilier ancien ont progressé en avril plus qu'attendu, soutenant la confiance des marchés. Les investisseurs ont rendez-vous aujourd'hui avec plusieurs indicateurs économiques d'importance, notamment aux Etats-Unis : enquête ADP sur l'emploi, indice des directeurs d'achat dans le secteur des services, commandes à l'industrie...
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un marteau de grande amplitude. Le courant acheteur reste présent, en témoigne la mèche basse importante. Cette figure de retournement confirme la reprise attendue en direction de la résistance à 3556 points, proche de la moyenne mobile à 20 jours. Le bureau DayByDay conserve donc son biais haussier. Ce scénario serait remis en cause sous le support à 3475 points.
Les valeurs à suivre
BOUYGUES
L'action Bouygues a cédé 1,75% à 34,50 euros hier après la publication d'une performance opérationnelle légèrement inférieure aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, Bouygues a réalisé un résultat net part du groupe de 181 millions d'euros, en hausse de 14%. La contribution d'Alstom au résultat net s'est élevée à 115 millions d'euros, en hausse de 21%. Le résultat opérationnel a atteint 162 millions d'euros en recul de 2%, à comparer avec un consensus Dow Jones de 169 millions d'euros.
L'OREAL
L'Oréal a annoncé l'acquisition de 100% du capital de la société américaine C.B. Sullivan basée dans le New Hampshire. Implantée dans 6 états du Nord-Est des Etats-Unis (Vermont, New Hampshire, Maine, Connecticut, Rhode Island et Massachusetts), C.B. Sullivan fournit les salons de coiffure de cette région à travers un réseau de représentants et de points de vente réservés aux professionnels. La société a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 50 millions de dollars en 2009. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué.
NEOPOST
Neopost (+ 0,79% à 60,25 euros) a échappé à la baisse après la publication d'un chiffre d'affaires en ligne au premier trimestre. Le fournisseur français d'équipements de traitement de courrier bénéficie du soutien de Société Générale qui a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter et son objectif de cours de 58 euros à 66 euros. Neopost a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires en repli de 0,9% à 227 millions d'euros et a confirmé ses objectifs annuels. A taux de change constants, la baisse du chiffre d'affaires s'établit à 0,4%.
VALEO
Valeo table sur un taux de marge opérationnelle proche de 6% du chiffre d'affaires au premier semestre, soit le taux le plus élevé sur un semestre au cours des 8 dernières années. Il vise également un chiffre d'affaires de l'ordre de 4,7 milliards d'euros, soit une augmentation de l'ordre de 35% par rapport à celui du 1er semestre 2009. En conséquence, l'équipementier automobile se déclare confiant quant à l'accomplissement de son objectif pour l'année 2010. Valeo vise un taux de marge opérationnelle proche du double enregistré en 2009. Il s'était alors élevé à 1,8% contre 2,7% en 2008.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Taux de chômage au sens du BIT pour le premier trimestre FRANCE
10h00
Indice définitif des directeurs d'achat pour le secteur des services en mai / ZONE EURO
11h00
Ventes au détail pour le mois d'avril / ZONE EURO
14h15
Enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé pour le mois d'avril / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
14h30
Nouvelle estimation de la productivité au premier trimestre / ETATS-UNIS
14h30
Nouvelle estimation de l'évolution des coûts salariaux au premier trimestre / ETATS-UNIS
16h00
Commandes à l'industrie pour le mois d'avril / ETATS-UNIS
16h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de mai / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNISPeu avant l'ouverture, l'euro cote 1,2304 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les places européennes ont fini à proximité de l'équilibre. Les séances se suivent et se ressemblent : comme hier la forte baisse du matin a laissé la place à une nette amélioration de la tendance dans l'après-midi grâce à la hausse de Wall Street. Le secteur pétrolier a pourtant pesé sur les indices en raison des inquiétudes concernant les conséquences de la marée noire aux Etats-Unis pour le secteur. A contrario, les secteurs défensifs de la santé et de l'agroalimentaire ont fini en hausse. Le CAC 40 a clôturé à 3501,50 points (-0,05%) et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,19% à 2112,59 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé en nette hausse mercredi après deux séances consécutives de forte baisse. Les investisseurs ont accueilli favorablement la publication de chiffres meilleurs que prévu concernant les promesses de vente dans l'immobilier ancien aux Etats-Unis en avril. Le constructeur automobile Ford a par ailleurs gagné 4% suite à la publication de ses ventes aux USA au mois de mai, qui ont enregistré une croissance à deux chiffres. Mercredi, le Dow Jones a gagné 2,25% à 10 249,54 points et le Nasdaq a progressé de 2,64% à 2 281,07 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.