Les places européennes ont fini à proximité de l'équilibre. Les séances se suivent et se ressemblent : comme hier la forte baisse du matin a laissé la place à une nette amélioration de la tendance dans l'après-midi grâce à la hausse de Wall Street. Le secteur pétrolier a pourtant pesé sur les indices en raison des inquiétudes concernant les conséquences de la marée noire aux Etats-Unis pour le secteur. A contrario, les secteurs défensifs de la santé et de l'agroalimentaire ont fini en hausse. Le CAC 40 a clôturé à 3501,50 points (-0,05%) et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,19% à 2112,59 points.
En Europe, Portugal Telecom a gagné 1,48% à 8,59 euros alors que l'opérateur télécoms portugais a reçu une nouvelle offre de la part de Telefonica (+1,22% à 15,80 euros) pour sa participation dans l'opérateur brésilien Vivo. Portugal Telecom se voit désormais proposer 6,5 milliards d'euros contre 5,7 milliards d'euros début mai. La première offre représentait une prime de 90% par rapport au dernier cours côté de Vivo. Le montant de la nouvelle offre est cependant encore jugé insuffisant par le conseil d'administration de l'opérateur portugais, mais les actionnaires vont donner leur avis.
A Paris, L'action Bouygues a cédé 1,75% à 34,50 euros après la publication d'une performance opérationnelle légèrement inférieure aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, Bouygues a réalisé un résultat net part du groupe de 181 millions d'euros, en hausse de 14%. La contribution d'Alstom au résultat net s'est élevée à 115 millions d'euros, en hausse de 21%. Le résultat opérationnel a atteint 162 millions d'euros en recul de 2%, à comparer avec un consensus Dow Jones de 169 millions d'euros. Le conglomérat a légèrement relevé son objectif de chiffre d'affaires 2010 de 30 à 30,1 milliards d'euros.
Pour sa part, Neopost (+ 0,79% à 60,25 euros) a échappé à la baisse après la publication d'un chiffre d'affaires en ligne au premier trimestre. Le fournisseur français d'équipements de traitement de courrier bénéficie du soutien de Société Générale qui a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter et son objectif de cours de 58 euros à 66 euros. Neopost a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires en repli de 0,9% à 227 millions d'euros et a confirmé ses objectifs annuels. A taux de change constants, la baisse du chiffre d'affaires s'établit à 0,4%.
Les chiffres macroéconomiques
Les promesses de ventes dans l'immobilier aux Etats-Unis ont progressé de 6% en avril contre une hausse de 5% attendue par le marché. En mars, ce chiffre avait progressé de 7,1%.
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,9% dans la zone euro en avril 2010 par rapport à mars 2010. Le consensus Thomson Reuters était de 0,7%.
L'Espagne a annoncé une baisse de 1,8% (-76 200 chômeurs) des demandeurs d'emploi en mai après un recul de 0,6% le mois dernier. Il s'agit de la deuxième baisse consécutive.
A la clôture, l'euro cote 1,2205 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.