La Bourse de Paris limitait sa baisse vendredi après-midi, le CAC 40 cédant 0,60%, dans un contexte de forte volatilité et d'inquiétudes persistantes sur les perspectives économiques et budgétaires de la zone euro.
A 16H00 (14H00 GMT), l'indice vedette lâchait 20,83 points à 3.411,69 points, dans un volume d'échanges de 4,541 milliards d'euros.
La place parisienne avait chuté de 2,25% jeudi, tandis que le marché new-yorkais enregistrait sa plus forte baisse en plus d'un an.
Wall Street a de nouveau ouvert en nette baisse vendredi, mais se reprenait dans les premiers échanges ; vers 14H00 GMT, le Dow Jones grignotait 0,10%, après être brièvement passé sous 10.000 points, et le Nasdaq prenait 0,37%.
Les craintes restaient vives sur les perspectives économiques européennes, alors que plusieurs Etats ont dévoilé d'importants plan d'austérité, et les inquiétudes sur les dettes souveraines des pays les moins solvables de la zone euro n'étaient toujours pas dissipées.
"Les investisseurs semblent estimer qu'il y a urgence à apporter une solution réelle à la situation financière dégradée de plusieurs membres de la zone euro", expliquent les économistes de Aurel bgc.
"Les marchés pourraient ne pas se contenter de mesures +transitoires+. Ils veulent une solution définitive et crédible, immédiatement. Or, ils ne l'auront pas cet après-midi", soulignent-ils, évoquant la réunion, commencée à 14H00 à Bruxelles, des ministres européens des Finances.
Les ministres doivent discuter notamment de l'idée d'apporter une possible garantie commune à une partie des dettes nationales, a indiqué à l'AFP une source européenne.
Le recul des prix du pétrole, pénalisé lui aussi par la crise budgétaire de la zone euro, n'était pas de nature à rassurer les investisseurs, pas plus que le baromètre du climat des affaires Ifo en Allemagne, ressorti en-deçà des attentes.
En revanche, l'euro, dont la dégringolade avait affolé les marchés, rebondissait sensiblement et évoluait vendredi au-dessus de 1,25 dollar.
Confrontés au cours vacillant du baril, Total, plus forte capitalisation du CAC 40, perdait 1,98% à 36,97 euros.
Les services aux collectivités étaient à la peine, à l'image de Suez Environnement (-2,40% à 14,41 euros) et de Veolia Environnement (-1,72% à 20,28 euros). Les valeurs du bâtiment, tel Saint-Gobain (-2,09% à 30,86 euros) et Vinci (-1,28% à 35,06 euros) souffraient également.