L'embellie constatée la semaine dernière sur les places boursières n'aura été que de courte durée. L'indice CAC 40 a ainsi fini à 3430,74 points, soit une perte de 3,64% en cinq séances après avoir inscrit vendredi en séance un nouveau plus bas 2010 à 3341,76 points. Le Dow Jones s'apprête à clôturer la semaine sur un repli hebdomadaire de 4,71% à 10 119,51 points. Wall Street évolue sur ses plus bas d'un an.
La décision unilatérale de l'Allemagne d'interdire les ventes à découvert à nu sur certains titres a été le catalyseur de ce nouvel accès de déprime boursière. Au moment où l'union est plus que jamais nécessaire pour résoudre la crise de la dette souveraine, cette mesure a révélé les dissensions politiques qui existent au sein de la zone euro.
D'autant que certaines statistiques économiques américaines décevantes, la première baisse de l'indice des indicateurs avancés depuis mars 2009 notamment, ont ravivé les craintes sur les perspectives de croissance. L'impact des mesures d'austérité en Europe sur la croissance inquiétait déjà les investisseurs. « Une contraction plus sévère en Europe associée à de brusques bouleversements financiers pourraient stopper la reprise de l'ensemble de l'économie mondiale », a averti Daniel Tarullo, l'un des gouverneurs de la Fed.
Dans cet ENVIRONNEMENT qui a induit une augmentation de l'aversion pour le risque, peu de valeurs ont pu échapper à la baisse. Seul GDF-Suez a affiché une hausse sur la semaine au sein de l'indice CAC 40 grâce au relèvement de la recommandation d'UBS de Neutre à Achat vendredi.
Sur le marché des changes, l'euro a touché un plus bas de quatre ans à 1,2144 mercredi avant de rebondir, sur fond de rumeurs d'intervention concertée de plusieurs Banques centrales, à 1,2561 vendredi.
(C.J)