Les indices actions européens sont attendus en repli dans le sillage des clôtures en nette baisse de Wall Street vendredi et des marchés asiatiques lundi (-1,66% pour Tokyo). Les investisseurs devraient continuer de s'inquiéter des conséquences pour Goldman Sachs et le secteur financier de l'enquête pour fraude lancée par la SEC à l'encontre de la banque d'affaires. Autre sujet d'inquiétude : le repli inattendu de la confiance des ménages américains, signe de la fragilité de la reprise. En Europe, Philips a publié des résultats solides mais des perspectives incertaines.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay note la formation vendredi d'une bougie noire dont la m^êhe haute a à nouveau testé la borne haute de la zone de congestion (4088 points). Le repli a permis de rompre un premier support et les cours testent actuellement la moyenne mobile à 20 jours et le bas de canal. La poursuite de la hausse n'est plus d'actualité car le violent retournement a pris place dans un volume conséquent de plus de 5 milliards d'euros. DayByDay maintient son avis neutre initié vendredi matin et ne prévoit qu'un timide rebond pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
CAPGEMINI
Le secteur des services informatiques a connu une bonne semaine à la Bourse de Paris. Capgemini (+6,71% à 38,38 euros) a affiché la plus forte progression hebdomadaire de l'indice CAC 40 tandis que parmi les valeurs éligibles au SRD, Sopra a gagné 5% à 27,33 euros et Atos 3,78% à 39,385 euros. Les investisseurs se sont félicités du niveau élevé des prises de commandes d'Atos qui est de bon augure pour l'activité pour le reste de l'année. Pour CM-CIC Securities, ce niveau meilleur qu'attendu semble confirmer une reprise progressive du secteur.
CARREFOUR
Carrefour (+1,37% à 38,39 euros) a réalisé vendredi la deuxième plus forte performance du CAC 40, soutenu par un chiffre d'affaires supérieur aux attentes et l'annonce d'un programme de rachats d'actions concernant 6% de son capital. Le numéro deux mondial de la distribution derrière l'américain Wal-Mart a également annoncé un partenariat en Indonésie afin d'accélérer la croissance du groupe et son développement dans l'archipel.
FAIVELEY
Faiveley Transport a remporté un contrat de longue durée avec le groupe Alstom Transport pour la fourniture de tous les systèmes de freinage et de portes pour la nouvelle génération de trains régionaux à un étage de la SNCF. Le montant du contrat n'a toutefois pas été communiqué. L'équipementier ferroviaire fournira ainsi l'ensemble des systèmes de freinage, de compression d'air et d'accès passagers pour 200 trains pour commencer, auxquels pourraient s'ajouter une autre commande pour 1 000 autres trains.
PIERRE ET VACANCES
Pierre et Vacances a publié un chiffre d'affaires de 629,2 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 2,6% à périmètre courant et de 2,3% à données comparables. Sur le seul deuxième trimestre, toutefois, les ventes ont reculé de 5,0% à périmètre courant et de 5,6% à données comparables, à 299,9 millions d'euros. Le groupe précise dans un communiqué que les réservations touristiques pour la saison été sont comparables à celles de l'an dernier, avec une avance sur le coeur de l'été. «Le rythme de réservations s'accélère ces dernières semaines», ajoute la direction.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication économique d'importance n'est prévue lundi.
L'euro cote à 8h30 à 1,3466 dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés actions européens se sont violemment retournés à la baisse en toute fin de séance suite à l'annonce d'une procédure pour fraude contre Goldman Sachs. La banque américaine décroche de près de 10%, entraînant le secteur financier à sa suite. La publication de chiffres moins bons que prévus pour l'indice de confiance des consommateurs américains de l'Université du Michigan. Vendredi, le CAC 40 a reculé de 1,93% à 3 986,99 points, soit une perte hebdomadaire de 1,58%. De son côté, l'Eurotop 100 a perdu 1,72% à 2 317,19 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en forte baisse, pénalisés par Goldman Sachs. La Sec, le gendarme de la Bourse, a lancé une enquête contre la banque d'affaires la plus puissante du monde pour fraude. Elle est accusée d'avoir trompé ses clients lors de la fabrication et la vente des subprimes. La chute boursière de Goldman Sachs a entraîné le repli des autres valeurs bancaires. Outre GS, les investisseurs ont mal accueilli les résultats de Google et General Electric. Le Dow Jones a clôturé sur une perte de 1,13% à 11018,66 points. Le Nasdaq Composite a cédé 1,37% à 2481,26 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.