Les marchés actions européens se sont violemment retournés à la baisse en toute fin de séance suite à l'annonce d'une procédure pour fraude contre Goldman Sachs. La banque américaine décroche de près de 10%, entraînant le secteur financier à sa suite. La publication de chiffres moins bons que prévus pour l'indice de confiance des consommateurs américains de l'Université du Michigan. Vendredi, le CAC 40 a reculé de 1,93% à 3 986,99 points, soit une perte hebdomadaire de 1,58%. De son côté, l'Eurotop 100 a perdu 1,72% à 2 317,19 points.
Sony Ericsson a progressé de 0,26% à 78,15 couronnes suédoises aujourd'hui à la bourse de Stockholm après la publication de ses comptes trimestriels. Le fabricant suédois de téléphones mobiles a surpris les marchés en dévoilant un retour aux bénéfices, là où le marché anticipait une nouvelle perte. Le groupe a enregistré un bénéfice net de 21 millions d'euros au premier trimestre 2010. Ce chiffre se compare à une perte de 293 millions sur la même période l'an dernier, et de 167 millions au quatrième trimestre 2009.
En hausse de 1,37% à 38,39 euros, Carrefour a connu la deuxième plus forte hausse du CAC 40, soutenu par un chiffre d'affaires supérieur aux attentes et l'annonce d'un programme de rachats d'actions concernant 6% de son capital. Le numéro deux mondial de la distribution derrière l'américain Wal-Mart a également annoncé un partenariat en Indonésie afin d'accélérer la croissance du groupe et son développement dans l'archipel. Carrefour a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires de 23,961 milliards d'euros, en hausse de 5,5% à changes courants, en hausse de 2,3% hors essence et à changes constants et de 0,3% en comparable hors d'essence.
Pierre et Vacances (- 3,88% à 57,67 euros) a publié un chiffre d'affaires de 629,2 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 2,6% à périmètre courant et de 2,3% à données comparables. Sur le seul deuxième trimestre, toutefois, les ventes ont reculé de 5,0% à périmètre courant et de 5,6% à données comparables, à 299,9 millions d'euros. Le groupe précise dans un communiqué que les réservations touristiques pour la saison été sont comparables à celles de l'an dernier, avec une avance sur le coeur de l'été. «Le rythme de réservations s'accélère ces dernières semaines», ajoute la direction.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un excédent commercial de 2,6 milliards d'euros au mois de février. En janvier, elle avait connu un déficit de neuf milliards. Les analystes tablaient sur un déficit commercial d'un milliard d'euros en février.
Les chiffres de l'inflation ont été confirmés à 0,9% au mois de mars sur un mois selon les chiffres d'Eurostat. Sur un an, l'inflation a également été confirmée à 1,4% en mars.
L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan s'est établi à 69,5 au mois d'avril, en première estimation. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis novembre 2009. En mars, il était ressorti à 73,6. Les économistes tablaient en avril sur un indice de 75.
Aux tats-Unis, le nombre de permis de construire a grimpé de 7,5% en mars à 685 000 en rythme annualisé après une hausse de 2,4% en février. Les économistes tablaient sur seulement 630 000. De leur côté, les mises en chantier ont progressé de 1,6% en mars à 626 000 après une hausse de 1,1% (chiffre révisé) en février. Le consensus s'établissait à 610 000.
A la clôture, l'euro cote 1,3506 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.