Les futures sur indices prédisent une ouverture en hausse des marchés actions européens après la progression de Wall Street mercredi. Les chiffres de la croissance chinoise, qui est passée de 10,7% à 11,9% au premier trimestre 2010 ont rassuré les investisseurs, confortant les espoirs de reprise économique. Les investisseurs seront attentifs à la publication cet après-midi des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, qui seront publiées à 14h30. La production industrielle aux Etats-Unis au mois de mars sera quant à elle dévoilée à 15h15.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation hier d'une nouvelle bougie à corps blanc après les deux séances consécutives de correction. Le rythme ascendant a donc été confirmé et l'enjeu est désormais de rejoindre le sommet côté en janvier 2010 à 4088 points. La séance américaine a été impressionante, notamment sur le nasdaq Composite qui a ouvert un puissant gap haussier, matérialisant une accélération nette des valeurs technologiques. La situation technique est donc assez saine et DayByDay conserve son avis positif pour les jours à venir.
Les chiffres économiques du jour
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis seront publiées à 14h30.
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de mars aux Etats-Unis seront publiés à 15h15.
L'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois d'avril aux Etats-Unis sera publié à 16h.
Peu avant 8h30, l'euro cote 1,3640 face au dollar américain.
Les valeurs à suivre
ATOS ORIGIN
Atos Origin a annoncé un chiffre d'affaires de ses activités pour le premier trimestre de l'année 2010 de 1,231 milliard d'euros représentant une décroissance à périmètre et taux de change constants de -5,5%. Ce chiffre est en ligne avec les perspectives du groupe sur l'ensemble de l'année compte tenu d'une base de comparaison défavorable avec le premier trimestre 2009 qui avait été quasiment stable avec -0,6%, a commenté la SSII.
CAMAIEU
Camaîeu a réalisé un chiffre d'affaires cumulé pour son premier trimestre 2010 de 189 millions d'euros, en progression de 18,2% par rapport à 2009. La progression à surface comparable du trimestre est de 4,4%. Les ventes au réseau franchise et redevance ont par ailleurs enregistré une nette baisse de 12% à 6,6 millions d'euros. A contrario, les ventes détail succursales ont augmenté de 19,10% à 181,2 millions d'euros. D'après l'IFM-CTCOE, le marché du prêt à porter féminin français a chuté de 2,4% à fin février 2010.
CASINO
Casino a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 6,609 milliards d'euros, en hausse de 5,6%, dont 3,5% de croissance organique. Celle-ci s'est élevée à 0,4% en France où le distributeur a réalisé un chiffre d'affaires de 4,225 milliards d'euros et à 10,6% à l'International. Il y a réalisé 2,384 milliards d'euros de ventes. Hors Essence, la croissance organique du groupe est de 2,6%, dont -0,9% en France et 10,2% à l'international. Casino a expliqué sa « bonne performance » par le bon positionnement de son portefeuille d'activités.
GROUPE CRIT
Groupe Crit a réalisé pour son exercice 2009 un résultat net part du groupe de 7,4 millions d'euros contre 25 millions d'euros en 2008. Le résultat opérationnel est ressorti à 13,7 millions d'euros, accusant une baisse de 69,1%. Le groupe a également enregistré un chiffre d'affaires consolidé en chute de 22,3% à 1,127 milliard d'euros, impacté par le contexte difficile de la période. « Le second semestre a toutefois été marqué par une inflexion positive de l'activité qui devrait se confirmer en 2010 », a souligné le spécialiste de l'intérim.
Les chiffres macroéconomiques
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en hausse, soutenus par de solides publications de la part d'Intel et de JPMorgan. Les résultats du premier ont confirmé la reprise des investissements dans le secteur technologique, de même que les chiffres d'activité d'Atos. Ce qui a été bénéfique aux valeurs de ce secteur. Les résultats supérieurs aux attentes de la banque américaine ont, eux, alimenté un courant acheteur sur ses consoeurs européennes. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,64% à 4057,70 points, nouveau plus haut 2010 en clôture. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,61% à 2343,57 points.
Hier à Wall Street
Le marché américain a terminé en territoire positif mercredi pour la cinquième séance consécutive. La tendance a été soutenue par la publication de chiffres meilleurs qu'attendu de la part de JPMorgan et Intel. Ces deux groupes font partie des premiers poids lourds de la cote à publier leurs résultats trimestriels après le fabricant d'aluminium Alcoa, dont les chiffres avaient déçu le marché. Les secteurs bancaire et technologique ont logiquement profité de ces publications. Le Dow Jones a gagné 0,94% à 11 123,11 points et le Nasdaq a progressé de 1,58% à 2 504,86 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
bfr (besoin en fonds de roulement) : Le BFR représente le besoin de financement de l'entreprise pour son cycle d'exploitation. Si le BFR est positif, l'entreprise immobilise des fonds, s'il est négatif, l'exploitation dégage du cash. Ce montant s'obtient par la différence entre les ressources et les emplois nécessaires sur une période donnée.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.