Les marchés européens ont fini en hausse, soutenus par de solides publications de la part d'Intel et de JPMorgan. Les résultats du premier ont confirmé la reprise des investissements dans le secteur technologique, de même que les chiffres d'activité d'Atos. Ce qui a été bénéfique aux valeurs de ce secteur. Les résultats supérieurs aux attentes de la banque américaine ont, eux, alimenté un courant acheteur sur ses consoeurs européennes. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,64% à 4057,70 points, nouveau plus haut 2010 en clôture. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,61% à 2343,57 points.
Le secteur des semi-conducteurs a été à l'honneur sur les places boursières mondiales. Le numéro un mondial Intel et le plus important équipementier du secteur ASML ont dévoilé des performances trimestrielles supérieures aux attentes. Après un début de séance en hausse, ASML a ensuite fait l'objet de prises de bénéfices pour finir en repli de 1,68% à 25,715 euros à la Bourse d'Amsterdam. Le groupe a reçu des commandes pour 50 machines, ce qui est supérieur au consensus Reuters de 43 machines. Les prises de commandes sont particulièrement suivies par la communauté financière car il s'agit d'un indicateur des performances futures de la société.
A Paris, Atos Origin (+ 4,36 % à 39,415 euros) a figuré en bonne place au sein d'un palmarès des hausses du srd dominé par les valeurs technologiques, bons résultats d'Intel oblige. De la publication du chiffre d'affaires de la SSII, les analystes relèvent en particulier le niveau élevé des prises de commandes qui est de bon augure pour l'activité pour le reste de l'année. « Notre niveau de prise de commandes du premier trimestre sécurise l'hypothèse qu'on a pris sur le second semestre, qui est une légère croissance sur le second semestre », a déclaré le directeur financier, selon Reuters.
En revanche, Peugeot a connu l'une des plus fortes chutes du CAC 40 avec un recul de 1,02% à 22,22 euros. Les investisseurs réagissent à la publication d'une note de Bank of America Merrill Lynch, qui a dégradé sa recommandation sur la valeur à Neutre contre Achat auparavant avec un objectif de cours de 24 euros. Il observe que Peugeot a gagné des parts de marché en Europe depuis le premier trimestre 2009, mais estime que le marché européen va probablement chuter fortement chaque mois sur l'année à venir. Or, le marché européen représente 80% des volumes hors Chine en ce qui concerne les véhicules entièrement assemblés.
Les chiffres macroéconomiques
Au premier trimestre 2010, l'indice de référence des loyers atteint 117,81, a Insee. Sur un an, il augmente de 0,09 %. Au quatrième trimestre 2009, l'indice était ressorti à 117,47, en repli de 0,06%.
La production industrielle a augmenté de 0,9% dans la zone euro en février 2010 par rapport à janvier 2010. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient à ce qu'elle reste inchangée. En janvier 2010, la production avait augmenté de 1,6%. La production industrielle a progressé de 4,1% sur un an en mars.
Aux Etats-Unis, les réserves ont reculé pour la première fois depuis dix semaines, avec un repli de 2,2 millions de barils à 354 millions. Les analystes anticipaient au contraire une hausse de 1,5 million de barils. Les stocks d'essence ont connu un recul plus fort que prévu, avec une baisse de 1,1 million de barils contre - 600 000 barils attendus par le marché.
Les stocks des entreprises ont progressé de 0,5% au mois de février aux Etats-Unis, là où les analystes attendaient une hausse de 0,4%.
Les prix à la consommation ont progressé de 0,1% au mois de mars aux Etats-Unis, conformément aux attentes des analystes. Hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, ils sont restés stables, à comparer avec un consensus de +0,1%.
Les ventes au détail ont progressé de 1,6% au mois de mars aux Etats-Unis. Les analystes tablaient sur une hausse de 1,2%. Hors automobile, la hausse s'établit à 0,6% contre 0,5% attendu par le marché.
Le livre beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie sera publié à 20 heures.
A la clôture, l'euro cote 1,3666 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.