Les marchés américains évoluent en légère hausse après deux heures de cotation. Les indices ont basculé pourtant dans le rouge peu après l'annonce à 16 heures d'une baisse surprise des promesses de ventes immobilières. Sur le plan des sociétés, l'équipementier télécoms Ciena est sévèrement sanctionné en raison de pertes trimestrielles plus lourdes que prévu. Pour des raisons opposées, l'éditeur de jeux vidéo est bien orienté. Vers 17h30, l'indice Dow Jones gagne 0,19% à 10416,86 points et le nasdaq composite 0,07% à 2282,17 points.
Take Two est propulsé en hausse de 7,64% à 9,72 dollars par des résultats et des perspectives supérieurs aux attentes. Le groupe a bénéficié du dynamisme des ventes des jeux Borderlands, NBA 2K10 et Grand Theft Auto IV. Depuis son lancement au printemps 2008, plus de 15 millions d'exemplaires de ce dernier jeu ont d'ailleurs été écoulés. Dans un contexte toujours difficile pour cette industrie (vive concurrence et pression attendue sur les prix), l'éditeur de jeux vidéo a annoncé une baisse de 15% des effectifs de son siège social.
Les chiffres macroéconomiques
Les promesses de ventes immobilières ont chuté de 7,6% en janvier alors qu'elles étaient attendues en hausse de 1%.
Les commandes à l'industrie ont progressé de 1,7% en janvier après une hausse de 1,5% en décembre, chiffre révisé de 1%. Les économistes tablaient en moyenne sur une progression de 1,8%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé à 469 000 au cours de la semaine qui s'est terminée le 27 février, à comparer avec un consensus de 470 000. Le chiffre de la semaine dernière a été révisé à la hausse de 496 000 à 498 000.
La productivité au quatrième trimestre a été révisée à la hausse à +6,9%, à comparer avec une précédente estimation de +6,2% et un consensus de +6,3%. Le coût unitaire du travail a reculé de 5,9% au quatrième trimestre, contre -4,4% en première estimation et un consensus de -4,5%.
Les valeurs à suivre
BRISTOL-MYERS
Bristol-Myers Squibb a déclaré tabler sur un résultat par action d'au moins 1,95 dollar en 2013 ; un chiffre supérieur aux attentes des analystes, qui attendent en moyenne un chiffre de 1,88 dollar. Le laboratoire pharmaceutique a par ailleurs dit attendre une croissance «soutenue» dès 2014. En 2013, le groupe américain sera affecté pour la première fois par la concurrence des génériques pour le Plavix. Sur les six prochaines années, Bristol-Myers pourrait perdre jusqu'à 11 milliards de dollars sur ses ventes annuelles en raison de la compétition avec les génériques.
CIENA
L'équipementier télécoms Ciena a essuyé des pertes plus importantes qu'attendu au premier trimestre, clos fin janvier. La perte nette s'est élevée à 53,3 millions de dollars, soit 58 cents par action, contre une perte de 24,80 millions de dollars, 27 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, la perte a atteint à 12 cents par action, soit 6 cents de plus qu'attendu. Le chiffre d'affaires a progressé de 5% à 175,90 millions de dollars. Le consensus s'élevait à 184,6 millions de dollars.
TAKE-TWO
L'éditeur de jeux vidéo Take-Two a publié des résultats et des perspectives supérieurs aux attentes. Pour le premier trimestre clos fin janvier, le groupe a essuyé une perte de 33,9 millions de dollars, soit 43 cents par action, à comparer avec une perte de 50,4 millions de dollars, soit 66 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à -31 cents, à comparer avec un consensus Thomson Reuters de - 51 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.