La Bourse de Paris a terminé jeudi en baisse, le CAC 40 cédant 0,37%, les investisseurs profitant d'un indicateur décevant dans l'immobilier pour prendre des bénéfices.
L'indice vedette a perdu 14,11 points à 3.828,41 points dans un volume d'échanges de 3,557 milliards d'euros. La veille, il avait pris 0,80%.
Sur les autres places européennes, Francfort a reculé de 0,39%, Londres de 0,11% et l'Eurostoxx 50 de 0,23%.
Après une remontée de plus de 5% en quatre séances, le marché parisien s'est retrouvé jeudi coincé entre des nouvelles rassurantes sur la Grèce et des indicateurs macroéconomiques décevants aux Etats-Unis.
Plombé par des déficits abyssaux, la Grèce a réalisé une émission obligataire à 10 ans attendue depuis plusieurs semaines.
Véritable test de la capacité du pays à emprunter sur les marchés, cette opération a reçu trois fois plus de demande que son offre et s'est faite dans des conditions de marché favorables, preuves de son succès.
Après le deuxième train de mesures d'économies annoncées mercredi par Athènes, cette nouvelle a permis de calmer quelque peu un marché fébrile.
"La Bourse monte grâce à la Grèce. On voit enfin une porte de sortie à cette crise qui a pesé sur le marché depuis la fin janvier", a estimé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Mais, aux Etats-Unis, deux indicateurs ont terni le tableau: les promesses de ventes de logements ont rechuté en janvier, à la surprise générale, et la hausse des commandes industrielles s'est accélérée, moins que prévu.
Les investisseurs en ont donc profité pour prendre des bénéfices avant la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis en février.
La réunion de la banque centrale européenne (BCE) n'a en revanche pas eu d'impact sur le marché, la BCE ayant une nouvelle fois décidé de laisser inchangé son principal taux directeur, sur fond de reprise économique molle.
Côté valeurs, Peugeot a gagné 2,71% à 21,26 euros, affichant la plus forte hausse du CAC 40, le marché saluant l'abandon de son projet d'alliance capitalistique avec le japonais Mitsubishi.
Vinci a été salué (+2,63% à 41,22 euros) pour ses résultats particulièrement solides en 2009, et ses marges dans les activités de construction.
Autre groupe à avoir publié ses résultats: Essilor a pris 0,67% à 44,83 euros. Le numéro un mondial des verres ophtalmiques table sur une hausse de 5% à 7% de son chiffre d'affaires en 2010.
En revanche, GDF Suez a déçu (-2,68% à 26,68 euros), après une révision à la baisse de ses prévisions pour 2010 et 2011.
Alcatel-Lucent a grimpé de 1,98% à 2,42 euros, profitant d'un mouvement de rattrapage, selon les analystes, après avoir intégré le cercle des valeurs européennes préférées de Bank of America-Merrill Lynch fin février.
Les valeurs financières n'ont elles pas profité des avancées liées à la Grèce, comme le marché pouvait l'espérer: Société Générale a grignoté 0,05% à 42,88 euros mais BNP Paribas a perdu 0,15% à 54,77 euros et Crédit Agricole 0,70% à 11,30 euros.