Les futures sur indices prédisent une ouverture en modeste hausse aujourd'hui, alors que les investisseurs pourraient prolonger le rally pour la cinquième séance consécutive. Le rachat de Smith International par Schlumberger est bien accueilli par le marché en avant-bourse. La reprise des opérations de fusion-acquisition soutient en effet la théorie d'un rétablissement de l'économie américaine. Peu avant 15h30, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 progressent respectivement de 0,55% à 1 829,25 points et de 0,41% à 1 110,70 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street s'est accordé une très légère hausse vendredi au terme d'une séance mitigée. De nombreux observateurs du marché redoutaient pourtant une chute des principaux indices américains après la décision de la Réserve fédérale de relever son taux d'escompte. Les tentatives de la Fed pour rassurer les investisseurs semblent toutefois avoir porté leurs fruits. Les chiffres de l'inflation, ressortis inférieurs aux attentes, ont par ailleurs été bien accueillis. Vendredi, le Nasdaq a grappillé 0,10% à 2 243,87 points tandis que le Dow Jones a gagné 0,09% à 10 402,35 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre d'importance n'est attendu aujourd'hui.
Les valeurs à suivre
CONSTELLATION
Constellation Energy a renoué avec les profits en 2009 en raison de la cession de la moitié de ses activités nucléaires à EDF. Au quatrième trimestre, le bénéfice net du producteur américain d'électricité s'est établi à 4,42 milliards de dollars, ou 21,96 dollars par titre contre une perte de 1,41 milliard de dollars, ou 7,75 dollars par titre un an plus tôt. Ces chiffres incluent un gain de 4,5 milliards de dollars lié à la cession d'actifs à EDF.
LOWE'S
Lowe's a enregistré un bénéfice net de 205 millions de dollars au quatrième trimestre, soit 0,14 dollar par action, contre 162 millions sur la même période de l'exercice précédent. Le numéro deux du bricolage et de la décoration d'intérieur aux Etats-Unis prévoit une hausse de 1% à 3% de son chiffre d'affaires pour le trimestre en cours. Le groupe américain a bénéficié de la hausse des cours du bois et la progression de la demande pour les appareils électroménagers.
SCHLUMBERGER
Le numéro un mondial des services pétroliers, Schlumberger a annoncé dimanche soir le rachat de son concurrent américain Smith International pour 11,34 milliards de dollars par échange d'actions. En rachetant son rival, le groupe franco-américain conforte sa place de leader du secteur avec un chiffre d'affaires qui sera deux fois plus élevé que son premier challenger, l'américain Halliburton. Outre son aspect financier - l'opération devrait être relutive en 2012 -, le mérite de l'opération est de permettre à Schlumberger d'étendre la gamme de son offre dans toute les régions du monde.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.