Wall Street s'est accordé une très légère hausse vendredi au terme d'une séance mitigée. De nombreux observateurs du marché redoutaient pourtant une chute des principaux indices américains après la décision de la Réserve fédérale de relever son taux d'escompte. Les tentatives de la Fed pour rassurer les investisseurs semblent toutefois avoir porté leurs fruits. Les chiffres de l'inflation, ressortis inférieurs aux attentes, ont par ailleurs été bien accueillis. Vendredi, le Nasdaq a grappillé 0,10% à 2 243,87 points tandis que le Dow Jones a gagné 0,09% à 10 402,35 points.
Dell a chuté de 6,65% à 13,47 dollars, pénalisé par l'annonce d'une marge brute du quatrième trimestre décevante. Le groupe, qui s'est fait détrôner de sa place de numéro deux mondial des ordinateurs par le Taîwanais Acer, souffre également de l'absence de prévisions chiffrées au moment où les investisseurs s'inquiètent de la durée de la reprise économique. Enfin, les investisseurs ne peuvent s'empêcher de comparer le repli de 5% du bénéfice net trimestriel de Dell avec le bond de 25% du bénéfice net du numéro un mondial Hewlett-Packard.
Les chiffres macro-économiques du jour
L'inflation aux Etats-Unis a augmenté de 0,2% au mois de janvier sur un mois, là où les analystes attendaient une hausse de 0,3%. Hors alimentation et énergie, l'inflation a reculé de 0,1% contre une hausse de 0,1% attendue.
Les valeurs à suivre
DELL
Dell a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes sauf la marge brute, qui elle, est ressortie inférieure au consensus. Le troisième fabricant de PC a réalisé au quatrième trimestre 2009 un bénéfice net de 334 millions de dollars, ou 17 cents par action, contre 351 millions de dollars, ou 18 cents un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 11% à 14,9 milliards de dollars. Hors exceptionnels, le BPA ressort à 28 cents, soit un cent de mieux que le consensus. La marge brute ajustée s'est établie à 17,4% contre 18% attendu par Wall Street.
INTUIT
Intuit a publié un bénéfice net de 114 millions de dollars au deuxième trimestre de son exercice fiscal, soit 35 cents par action, contre 85 millions, ou 26 cents par action, sur la même période en 2008. Le chiffre d'affaires de l'éditeur de logiciels a progressé de 8% sur la période à 837 millions de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 38 cents. Les analystes attendaient un bénéfice de 32 cents en moyenne.
JCPENNEY
JCPenney a enregistré un repli de 4,6% de ses ventes à périmètre comparable au mois de janvier. En données publiées, elles ont diminué de 4,4% à 940 millions de dollars. Au quatrième trimestre, le distributeur a vu ses ventes reculer de 3,6% à 5,55 milliards de dollars, soit une baisse de 4,5% à périmètre comparable. Le bénéfice tiré des opérations poursuivies a atteint 84 cents au quatrième trimestre. Le consensus Reuters était de 82 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.