Les marchés européens sont attendus dans le vert à l'ouverture dans le sillage de Wall Street, qui a terminé en nette hausse. La volonté de certains dirigeants européens de venir en aide à la Grèce semble rassurer les investisseurs. La journée sera chargée sur le plan des indicateurs économiques, avec les statistiques du PIB de nombreux pays de la zone euro. Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance en début d'après-midi des ventes au détail pour le mois de janvier, puis de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour le mois de février.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un corps noir de 43 positionné sous le gap laissé ouvert la semaine dernière à 4687 points. Pour la seconde journée consécutive, le marché parisien ne parvient pas à dépasser cette zone de résistance et semble maintenant s'engager dans une phase de consolidation horizontale. Le rebond apparaît bien faible après la dégringolade de plus de 500 points intervenue à partir du 11 janvier. La configuration reste fragile sous le gap situé à 3687 points et apparait toujours dominée par les intérêts vendeurs. Pour les heures à venir, il faudrait dépasser ce seuil afin de dessiner une reprise vers 3835 points. A contrario, le risque serait d'envisager un nouveau repli en direction de 3550 points.
Les valeurs à suivre
ASSYSTEM
Assystem a publié un chiffre d'affaires 2009 de 613,1 millions d'euros, en recul de 8,6%. Au quatrième trimestre, les ventes sont ressorties à 159,6 millions d'euros, en retrait de 7,9%. « La stabilisation de l'activité et l'ajustement des effectifs, conjugués à la poursuite du plan de performance économique, notamment la forte réduction des coûts indirects, ont permis de porter la marge opérationnelle courante au-delà de 5,5% au deuxième semestre contre 1,1% au premier semestre », a souligné le spécialiste de l'ingénierie et du conseil en innovation.
M6
M6 a réalisé en 2009 un résultat net de 139,2 millions d'euros, en hausse de 0,6%, et un résultat opérationnel courant (EBITA) de 190,3 millions d'euros, en retrait de 1,9%. La contribution de l'Antenne M6 à l'EBITA a reculé de 14,4% à 117,9 millions d'euros. Le groupe de médias a expliqué cette baisse par le recul des recettes publicitaires de la chaîne et la montée en puissance de nouvelles charges (diffusion, taxe sur les recettes publicitaires). La contribution des activités de Diversifications et Droits Audiovisuels a atteint 52,2 millions d'euros, en progression de 23,4%.
ROUGIER
Rougier a annoncé un chiffre d'affaires de 124,9 millions d'euros en 2009, en repli de 21,2% par rapport à 2008. La branche importation et distribution en France réalise un chiffre d'affaires au 31 décembre 2009 de 35,2 millions d'euros, en diminution de 21,3% par rapport au 31 décembre 2008. Le 4ème trimestre affiche une croissance des ventes de 4% par rapport à la même période de l'année 2008.
TECHNIP
Technip a annoncé que la perspective de résolution aux Etats Unis du dossier TSKJ Nigeria le conduisait à enregistrer une charge exceptionnelle de 245 millions d'euros au quatrième trimestre 2009. Le groupe parapétrolier a également ajouté que sa performance opérationnelle en 2009 serait meilleure que prévu. « Nos discussions avec la SEC et le DOJ se sont intensifiées au cours des dernières semaines. Il y a à présent une feuille de route pour une résolution acceptable de toutes les réclamations potentielles aux Etats-Unis liées à cette enquête », a expliqué Thierry Pilenko, PDG du groupe.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Première estimation de la croissance du quatrième trimestre / FRANCE
11h00
Première estimation de la croissance du quatrième trimestre / ZONE EURO
11h00
Production industrielle pour le mois de décembre / ZONE EURO
14h30
Ventes au détail pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
15h55
Indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour le mois de février / ETATS-UNISPeu avant l'ouverture, l'euro cote 1,3672 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en ordre dispersé une nouvelle séance volatile. L'Union européenne a confirmé qu'elle soutiendrait la Grèce, mais n'a pas encore donné de détails. Or bien souvent, comme l'indique l'expression anglo-saxonne, « le diable est dans les détails ». Le secteur bancaire a été particulièrement attaqué. A Paris, EDF a fini en hausse grâce à ses bons résultats annuels tandis qu'Alcatel-Lucent a chuté après avoir abaissé son objectif de marge 2010. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,52% à 3616,75 points. L'indice Eurotop 100 a gagné 0,54% à 2107,62 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont clôturé en hausse vendredi après une séance marquée surtout par les déclarations des dirigeants européens concernant des mesures d'aide à la Grèce. Les chiffres de l'emploi ont par ailleurs rassuré les investisseurs : les inscriptions au chômage durant la semaine du 1er février ont reculé de 483 000 à 440 000. Côté valeurs, Activision Blizzard s'est distingué avec l'annonce d'un programme de rachats d'actions. Les économistes tablaient sur 465 000. Jeudi, le Dow Jones a gagné 1,05% à 10 144,19 points et le Nasdaq a avancé de 1,48% à 2 177,41 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.