Les principaux indices européens ont clôturé dans le rouge, entraînés à la baisse après l'ouverture de Wall Street. Les résultats mitigés de la banque américaine JPMorgan et la déception sur le front de l'indice de confiance du consommateur américain ont plombé le moral des investisseurs. Dans la matinée, le marché s'était montré prudent dans l'attente de l'ouverture de la Bourse américaine. Aujourd'hui, le CAC 40 a reculé de 1,53% à 3 954,38 points, soit une chute hebdomadaire de 2,24%. De son côté, l'Eurotop 100 a chuté de 1,14% aujourd'hui à 2 236,21 points.
Le titre Volvo a reculé de 0,47% à 64,00 couronnes suédoises. Dans le même temps, l'indice DJStoxx européen de l'automobile perdait 1,46%. Le marché a appris aujourd'hui la démission surprise de Finn Johnsson, qui était jusqu'à aujourd'hui président du conseil d'administration. Ce dernier sera remplacé par le Français Louis Schweitzer, actuellement président non exécutif d'AstraZeneca.
Carrefour (+ 3,57% à 35,83 euros) affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40. Le distributeur a annoncé que son résultat opérationnel 2009 s'inscrirait dans le haut de sa fourchette d'objectifs à environ 2,775 milliards d'euros. Carrefour a également rassuré les investisseurs en dévoilant des ventes pour le quatrième trimestre en ligne avec les attentes. Celles-ci ont atteint 26 milliards d'euros, en hausse de 1,2% à taux de change constants. Sur son principal marché, la France, les ventes ont été quasi stables à 11,15 milliards d'euros.
JCDecaux a bien débuté cette année boursière. L'action du spécialiste de la communication extérieure progresse de 9,40% depuis le 1er janvier, soutenue régulièrement par des relèvements de recommandation d'importants bureau d'études. Dernier en date, UBS a abandonné son conseil Vendre pour Neutre avec un objectif de cours rehaussé de 12 euros à 19 euros.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan s'est élevé à 72,8 en janvier, en légère hausse par rapport à décembre, 72,5. Le consensus était cependant plus optimiste : 74.
La production industrielle a progressé de 0,6% au mois de décembre aux Etats-Unis, en ligne avec les attentes. Le taux d'utilisation des capacités de production est ressorti à 72% là où le marché tablait sur un chiffre de 71,8%.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 0,1% en décembre, à comparer avec un consensus de +0,2%. Hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, ils ont augmenté de 0,1%, ce qui est également conforme au consensus.
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 15,92 au mois de janvier, alors que les analystes attendaient un chiffre de 12. Au mois de décembre, il s'était élevé à 4,50, chiffre révisé de 2,55.
A la clôture, l'euro cote 1,4380 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.