Les futures sur indices prédisent une ouverture en hausse des marchés européens ce lundi après une fin de semaine orientée à la baisse. Les marchés pourraient être sensibles à la publication d'une statistique économique meilleure que prévu publiée au Japon sur le front des exportations. Les investisseurs seront une fois de plus attentifs aux valeurs liées au dollar. Le dollar s'est replié la semaine dernière face à la monnaie européenne, mais reste non loin de son plus haut de trois mois grâce à son statut de valeur refuge.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un corps noir de 40 points situé sous une mèche haute de 36 points. Le marché parisien a une nouvelle fois tenté de dépasser sans succès la zone de résistance située à 3869 points. Le CAC 40 a subi une prise de bénéfices depuis ce niveau avant de se replier pour finir la séance au plus bas et en enfonçant le seuil des 3800 points. Le manque de volume continue de peser sur la cote qui ne parvient toujours pas à prendre un sens. En conséquence le trading range volatile se poursuit. Pour les jours qui viennent, le bureau d'études DayByDay maintient son biais plutôt négatif avec pour premier objectif le support localisé à 3745 points.
Les valeurs à suivre
CREDIT AGRICOLE
Le titre Crédit Agricole a plongé de 7,13% à 11,98 euros vendredi, signant la plus mauvaise performance des valeurs du SRD. La banque verte est lourdement sanctionnée par les investisseurs après un durcissement des recommandations du comité de Bâle publiées hier. Ce dernier envisage des normes plus strictes en matière de fonds propres.
HAVAS
Havas (+ 2,64% à 2,68 euros) a affiché l'une des plus fortes hausse du marché SRD vendredi, soutenu par le relèvement de recommandation d'Oddo Securities d'Accumuler à Acheter. L'objectif de cours a été rehaussé de 3 à 3,7 euros. Le broker a mis une sous-performance boursière «significative» et un newsflow qui devrait s'améliorer.
ILIAD
Iliad a progressé de 3,67% à 83,72 euros vendredi, ce qui a classé la maison mère de Free, le fournisseur d'accès Internet et futur quatrième opérateur de téléphonie mobile français parmi les plus fortes progressions du marché SRD. L'arrivée d'un nouvel opérateur à côté d'Orange, SFR et Bouygues Telecom a été annoncée ce matin par l'ARCEP. Iliad a déboursé 240 millions d'euros pour obtenir cette licence. Cette annonce est accompagnée du relèvement de la recommandation de Morgan Stanley sur le titre à Supondérer, selon une source de marché.
NICOX
L'augmentation de capital de Nicox lui a permis de lever un total d'environ 100 millions d'euros en deux étapes, annonce la société dans un communiqué. La seconde étape de l'opération a consisté en la réalisation d'une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription, lancée le 25 novembre 2009, qui a permis de lever un produit brut total de 69,9 millions d'euros et conduit à l'émission de 20.042.031 actions nouvelles, précise Nicox.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique économique n'est attendue.
Vendredi à Paris
Le climat s'est nettement dégradé sur les marchés européens, qui ont évolué autour de l'équilibre pendant la majeure partie de la séance. Le secteur bancaire a pesé sur la tendance, avec de lourdes pertes pour Crédit Agricole, Dexia, Société Générale, ou encore Natixis. Iliad s'est distingué à la hausse après l'annonce de l'attribution de la quatrième licence de téléphonie mobile à sa filiale Free. L'Eurotop 100 a reculé de 0,51% à 2 161,69 points tandis que le CAC 40 a perdu 0,95% à 3 794,44 points. Sur la semaine, l'indice parisien a reculé de 0,24%.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains se sont retournés à la hausse en fin de séance vendredi après une séance incertaine. Les gains ont été plus importants sur le Nasdaq, preuve de l'engouement des investisseurs pour les valeurs technologiques. Les résultats meilleurs que prévu d'Oracle et de Research in Motion, le fabricant du BlackBerry, ont soutenu cette tendance. Vendredi, le Dow Jones a gagné 0,20% à 10 328,89 points tandis que le Nasdaq a avancé de 1,45% à 2 211,69 points. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a reculé de 1,3% tandis que le Nasdaq progressait de 0,98%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Arcep : La loi de régulation postale, entrée en vigueur fin mai 2005, a rebaptisé l'Autorité de régulation des télécoms (ART) en Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et a étendu ses compétences au secteur postal, portant son collège de 5 à 7 membres.
Structure indépendante à l'égard des différents opérateurs présents sur le marché, elle a pour objectifs :
- la neutralité : l'Etat, en étant actionnaire de France Télécom, ne peut être également régulateur du marché, dans un souci d'impartialité à l'égard de tous les acteurs du marché ;
- la continuité : le régulateur a pour mission de favoriser le développement durable du marché au bénéfice des utilisateurs ;
- l'efficacité : indépendante, l'Autorité dispose de compétences qui ne se rattachent pas aux formes traditionnelles d'intervention du pouvoir exécutif. Le règlement des litiges, la conciliation et le pouvoir de sanction figurent ainsi parmi les éléments décisifs d'une régulation efficace.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.