La Bourse de Paris a terminé jeudi en baisse (-1,16%), tirée vers le bas par les valeurs bancaires après la nouvelle dégradation de la note de la Grèce et par des prises de bénéfices après cinq séances de hausse.
Le CAC 40 a lâché 45 points à 3.830,82 points, dans un volume de transactions qui reste faible, de 3,176 milliards d'euros.
Après cinq séances consécutives de baisse, la Bourse de Paris a ouvert en repli, sur des prises de bénéfices, et s'est maintenue dans le rouge tout au long de la séance.
Paris a été affaiblie par les valeurs bancaires, qui ont fortement baissé après l'annonce de la dégradation de la note de la Grèce par l'agence de notation Standard and Poor's, a indiqué Jean-Philippe Muge, gérant chez SwissLife Gestion Privée.
Cette dégradation de la dette grecque, à BBB+, intervient une semaine après celle décidée par une autre agence de notation, Fitch.
Crédit Agricole, maison mère de la banque grecque Emporiki (achetée en 2006 et dont les pertes devraient atteindre 570 millions d'euros en 2009) a été la plus touchée des bancaires. Elle a fini sur une baisse de 4,59% à 12,90 euros, plus fort recul du CAC 40. Société Générale a cédé 3,36% à 47,50 euros, BNP Paribas 1,55% à 55,16 euros et Natixis 5,01% à 3,41 euros.
"On a très peu de volume et les chiffres du chômage américain, un peu moins bons que prévu, ont accéléré le mouvement de baisse" dans l'après-midi, a ajouté Jean-Philippe Muge.
Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont augmenté pour la deuxième semaine de suite, à 480.000, alors que les analystes tablaient sur 465.000 demandes.
La place parisienne n'a en outre reçu aucun soutien de Wall Street, qui évoluait en baisse lors de ses premiers échanges.
"On s'aperçoit que le marché a du mal à casser de manière définitive la barre des 3.900 points", a noté le gérant de SwissLife Gestion Privée.