La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, les investisseurs se montrant prudents à la veille de la fin d'une réunion de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a perdu 0,47% et le Nasdaq 0,50%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average, qui avait fini la veille au plus haut depuis le 1er octobre 2008, s'est replié de 49,05 points à 10.452,00 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de de 11,05 points à 2.201,05 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lui abandonné 0,55% (6,18 points) à 1.107,93 points.
En baisse très limitée une grande partie de la journée, l'indice phare de Wall Street ne s'est installé franchement dans le rouge que dans la dernière heure d'échanges.
"L'activité sur le marché a ralenti avant les annonces de la Fed", a observé John Stoltzfus, de Ticonderoga Securities.
La banque centrale a entamé mardi une réunion de deux jours, dont elle diffusera le communiqué final mercredi à 19H15 GMT. Elle devrait laisser son taux directeur proche de zéro, mais "les améliorations de l'économie et la hausse des prix à la production, ajoutées aux récentes baisses de note de dette souveraine de pays (...), poussent les investisseurs à réfléchir plutôt qu'à acheter" des actions, a estimé l'analyste.
La place new-yorkaise a accueilli froidement le bond de 1,8% des prix à la production en novembre aux Etats-Unis, bien plus marqué que prévu. Cette nouvelle "a fait craindre que la Réserve fédérale puisse être confrontée à une montée de l'inflation et réduire ses mesures de relance", a noté Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
Autre indicateur inquiétant, l'indice Empire State d'activité industrielle dans la région de New York a chuté de manière inattendue à 2,0, reflétant une activité quasi stable.
En revanche, la production industrielle a enregistré une hausse de 0,8% en novembre, plus marquée que prévu.
Wells Fargo a gagné 0,67% à 25,66 dollars. La banque est parvenue à un accord avec les autorités pour rembourser les 25 milliards de dollars d'aides reçues dans le cadre du programme de sauvetage du secteur financier. Elle va lever pour cela 10,4 milliards de dollars en actions nouvelles.
Mais le reste du secteur s'est trouvé sous forte pression, sous "le choc" d'une offre considérable en nouvelles actions financières, selon Craig Peckham, de Jefferies. Depuis le début du mois, Wells Fargo, Citigroup (-3,78% à 3,56 dollars) et Bank of America (-2,82% à 15,19 dollars) ont annoncé des augmentations de capital totalisant près de 50 milliards de dollars pour rembourser le gouvernement.
L'indice S&P des valeurs bancaires a lâché 1,51%.
Boeing a reculé de 0,68% à 55,67 dollars. Son nouvel avion "Dreamliner" a effectué mardi son premier vol d'essai, avec plus de deux ans de retard sur l'échéancier.
Le groupe d'alimentation Kraft Foods a perdu 0,52% à 26,83 dollars. Il a décroché le feu vert des autorités américaines de la concurrence à son OPA hostile sur le confiseur britannique Cadbury.
La chaîne de magasins spécialisée dans l'électronique Best Buy a chuté de 8,46% à 41,53 dollars. Il a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, mais délivré ses prévisions décevantes aux yeux du marché.
Le groupe hôtelier Hyatt a pris 2,17% à 30,15 dollars. Le fonds souverain d'Abou Dhabi a accumulé près de 2,5% des parts du groupe, après son retour en Bourse le mois dernier.
Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,603% contre 3,546% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 4,533% contre 4,475% la veille.