La Bourse de Paris accentuait ses pertes mardi en milieu d'après midi (-1,70%) dans un marché peu étoffé, inquiet de la situation en Grèce et qui a mal réagi à un indicateur allemand laissant entendre que la reprise de la première économie européenne était fragile.
A 15H45 (14H45 GMT), l'indice vedette perdait 65,15 points pour s'inscrire à 3.774,91 points dans un marché toujours peu étoffé avec 1,8 milliard d'euros échangés.
Une fois n'est pas coutume c'est un indicateur européen qui a perturbé les marchés boursiers. L'annonce contre toute attente d'une chute de la production de l'industrie allemande en octobre (-1,8%), a déprimé les marchés. La veille déjà l'indicateur sur les commandes à l'industrie (-2,7% ) avait déprimé la Bourse et conduit les investisseurs à s'interroger sur la qualité et la solidité de la première économie européenne.
"La reprise industrielle en Allemagne est à l'arrêt après l'élan enregistré au troisième trimestre et les premiers résultats sur le 4e trimestre sont décevants", souligne une note d'analyse de Global Equities.
La Bourse est également inquiète de la situation en Grèce où les déficits publics ont dérapé dangereusement conduisant l'agence de notation Fitch a abaissé la note de dette à long terme de ce pays de A- à BBB+.
Soumise à de fortes pressions depuis la crise de Dubaï, la Grèce se trouve dans le collimateur depuis deux semaines en raison de l'explosion de son déficit public, prévu à 12,7% du produit intérieur brut (PIB), et de sa dette publique, attendue à 113% du PIB pour la fin de l'année.
Selon Fitch, la dette publique grecque pourrait en réalité atteindre près de 130% de son PIB.
Enfin l'ouverture en baisse de la Bourse de New York mardi -- le Dow Jones perdait 0,23% et le Nasdaq 0,74% -- a alimenté le sentiment négatif à la Bourse.
Le Crédit Agricole, qui détient une filiale en Grèce Emporiki bank, est directement affecté par les craintes sur la Grèce et le titre s'inscrivait parmi les plus fortes baisses du CAC cédant 2,93% à 13,23 euros.
En forte baisse la plupart des valeurs industrielles comme Lafarge -2,65% à 55,9 euros. Saint Gobain -2,59% à 37,67 euros, Renault -2,83% à 34,42 euros.
Seules quelques valeurs arrivaient à sortir la tête de l'eau comme Areva +2,45% à 357,55 euros, Alcatel Lucent +1,25% à 2,35 euros dopé par son contrat avec Bouygues Telecom, STMicroelectronics 0,63% à 5,67 euros.