Les futures sur indices prédisent une ouverture en hausse des marchés européens après le net repli des marchés enregistré hier. La hausse des matières premières pourrait notamment soutenir le marché. Aucun indicateur macro-économique d'importance n'étant attendu aujourd'hui en Europe comme aux Etats-Unis, les investisseurs devraient se révéler particulièrement attentifs à l'actualité des sociétés. Les notes d'analystes devraient également être examinées avec soin. Hier, une note négative sur les semi-conducteurs avait plombé les valeurs du secteur.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un grand corps noir de 58 points. Le marché parisien avait pourtant ouvert la séance en léger repli avant de fortement accélérer lors de la rupture de la zone de support située à 3810 points. Ce signal négatif milite pour la poursuite du mouvement en direction du gap laissé ouvert la semaine précédente. Ce niveau se situe à 3728 points. Après une phase d'incertitude les vendeurs ont finalement repris l'initiative. Pour les jours à venir le bureau d'études DayByDay adopte maintenant un biais négatif : la configuration apparaît fragilisée depuis la rupture simultanée du support graphique et de la moyenne mobile 50 jours.
Les valeurs à suivre
CAPGEMINI
Paul Hermelin, le directeur général de Capgemini, a déclaré au cours d'une conférence à Barcelone que la trésorerie du groupe pourrait être utilisée pour verser un dividende exceptionnel, rapporte l'agence Reuters. «C'est au conseil d'administration de décider», a-t-il affirmé. Il n'a pas non plus écarté l'hypothèse d'acquisitions. Il a déclaré que la SSII étudie des acquisitions, notamment aux Etats-Unis et en Asie. Ce, pour un montant de quelques centaines de millions d'euros, a-t-il précisé.
MAUREL & PROM
Maurel & Prom a annoncé la découverte d'un nouveau réservoir au Kissenda, au Sud-Est d'Onal au Gabon. Le puits Onal 1002 a atteint la profondeur verticale de 1 195 mètres, indique la société dans un communiqué. Le puits a rencontré 82 mètres de réservoirs imprégnés d'hydrocarbures dans les Grès du Kissenda. «Les tests sélectifs effectués sur une hauteur de 41 mètres ont donné un débit d'huile cumulé de 1 300 barils par jour», anticipe-t-il, ajoutant que l'ampleur de ces résultats était «inattendue».
NETGEM
Netgem a été choisi par l'australien Telstra Corporation Limited pour la fourniture matériel et logiciel du nouveau décodeur de télévision numérique T-Box, annonce la société. L'opérateur de télécommunications australien a annoncé le lancement du décodeur T-Box. «Ce service rassemble pour la première fois les contenus de Bigpond, fournisseur d'accès à internet filiale de Telstra, la télévision numérique terrestre gratuite en haute définition, et les chaînes de télévision en définition standard sur le téléviseur de la famille», indique Netgem dans un communiqué.
SAFRAN
Safran a annoncé avoir lancé et fixé les termes de son émission obligataire inaugurale d'un montant total de 750 millions d'euros à 5 ans (échéance novembre 2014) avec un coupon annuel de 4%. "Cette émission permettra à Safran de diversifier ses sources de financement, d'allonger la durée moyenne de son endettement et de se doter des moyens de poursuivre sa croissance. Les fonds levés seront utilisés pour les besoins généraux du groupe", a souligné Safran dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication importante n'est attendue aujourd'hui.
Hier à Paris
Les prises de bénéfices se sont poursuivies tout au long de la journée sur les marchés européens après la publication d'indicateurs économiques mitigés outre-Atlantique. La quasi-totalité des valeurs du CAC 40 a fini dans le rouge. Les investisseurs ont notamment sanctionné les valeurs financières et technologiques. A noter également, le net repli de Danone, qui fait suite à la révision en baisse des prévisions du groupe. Le CAC 40 a perdu 1,77% à 3 760,22 points tandis que l'Eurotop 100 a cédé 1,59% à 2 152,86 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini dans le rouge. Les valeurs technologiques ont pesé sur les indices dans le sillage du très influent secteur des semi-conducteurs. Ce dernier a été victime de la dégradation de recommandation de plusieurs sociétés du secteur, dont Intel, par BoA-Merrill Lynch. Les valeurs liées aux matières premières ont, elles, subi les effets négatifs de la hausse du dollar. Par ailleurs, l'indice des indicateurs avancés a déçu. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,9% à 10332,44 points et le Nasdaq Composite a cédé 1,66% à 2156,82 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.