Les prises de bénéfices se sont poursuivies tout au long de la journée sur les marchés européens après la publication d'indicateurs économiques mitigés outre-Atlantique. La quasi-totalité des valeurs du CAC 40 a fini dans le rouge. Les investisseurs ont notamment sanctionné les valeurs financières et technologiques. A noter également, le net repli de Danone, qui fait suite à la révision en baisse des prévisions du groupe. Le CAC 40 a perdu 1,77% à 3 760,22 points tandis que l'Eurotop 100 a cédé 1,59% à 2 152,86 points.
Infineon a perdu 7,22% à 3,21 euros après avoir ouvert en hausse ce matin. Le fabricant européen de semi-conducteurs a pourtant annoncé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et un retour à la croissance en 2010. Mais voilà, le très influent bureau d'études Bank of America Merrill Lynch a dégradé aujourd'hui sa recommandation sur de nombreuses valeurs du secteur au niveau mondial. Résultat, celui-ci est en forte baisse. Maigre consolation, l'analyste a cependant maintenu sa recommandation d'Achat sur le groupe allemand.
Danone a chuté de 4,37% à 40,65 euros, après avoir réduit ses prévisions à l'occasion de son séminaire investisseurs. A moyen terme, le numéro un mondial des produits laitiers frais et de l'eau en bouteille s'attend à une croissance annuelle du chiffre d'affaires en données comparables d'au moins 5%. Jusqu'à présent, Danone tablait sur une hausse organique de ses ventes de 8 à 10% à moyen terme. Le groupe prévoit également un free cash flow opérationnel annuel atteignant 2 milliards d'euros d'ici 2012.
Steria (+ 1,57% à 20,41 euros) a affiché l'une des plus fortes progressions du marché SRD, soutenu par le relèvement de la recommandation d'Oddo Securities. Le broker est passé d'Accumuler à Acheter pour un objectif de cours inchangé de 25 euros. Le bureau d'études a motivé sa décision par la valorisation attrayante de l'action après sa baisse récente alors que la ssii offre l'un des profils les plus défensifs du secteur.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, le département du travail a comptabilisé 505 000 inscriptions au chômage lors de la semaine achevée le 14 novembre. Les économistes tablaient sur ce chiffre. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à la hausse à 505 000 contre 502 000 précédemment. Les inscriptions au chômage sont donc restées stables d'une semaine sur l'autre.
L'indice de la Fed de Philadelphie s'est établi à 16,7 points en novembre après 11,5 points au mois d'octobre. Les investisseurs prévoyaient en moyenne seulement 12 points en novembre.
L'indice des indicateurs avancés calculé par le Conference Board a progressé de 0,3% à 103,8. Les analystes tablaient sur une hausse de 0,5%. En septembre, l'indicateur avait grimpé de 1%. A 103,8, il atteint en octobre, à l'issue de sept mois consécutifs de hausse, son plus haut niveau depuis septembre 2007.
A la clôture, l'euro cote 1,4882 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.