Les marchés européens ont fini en baisse pour la quatrième séance consécutive, pénalisés par l'orientation baissière de Wall Street. Baisse du dollar et résultats décevants de Dell sont pointés du doigt. La progression des secteurs défensifs, comme l'agroalimentaire, la pharmacie et les utilities, a cependant permis de limiter la baisse des indices. A Paris, le groupe pétrolier Maurel & Prom s'est replié en raison de nouvelles mitigées concernant les résultats de ses forages pétroliers. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,82% à 3729,36 points et le FTSE Eurotop 100 0,83% à 3198,17 points.
En Allemagne, Deutsche Telekom s'est effrité de 0,52% à 9,53 euros alors que son activité de téléphonie mobile aux Etats-Unis est au centre de nouvelles spéculations. Selon un article du Handelsblatt, dont le contenu a été rapporté par Reuters, l'opérateur historique allemand serait à la recherche d'un partenaire pour l'aider à investir dans ses réseaux aux Etats-Unis. T-Mobile USA y est le quatrième opérateur mobile. Les réseaux des opérateurs américains sont en effet confrontés à des contraintes de capacités en raison du succès remporté par les smartphones.
A Paris, Capgemini n'a cédé que 0,11% à 30,96 euros. Son directeur général, Paul Hermelin, a déclaré au cours d'une conférence à Barcelone que la trésorerie du groupe pourrait être utilisée pour verser un dividende exceptionnel, rapporte l'agence Reuters. «C'est au conseil d'administration de décider», a-t-il affirmé. Il n'a pas non plus écarté l'hypothèse d'acquisitions. Il a déclaré que la SSII étudie des acquisitions, notamment aux Etats-Unis et en Asie. Ce, pour un montant de quelques centaines de millions d'euros, a-t-il précisé.
Valse-hésitation autour de Maurel & Prom à la Bourse. Le titre a finalement perdu 3,51% à 12,235 euros après avoir été successivement plus forte hausse et lanterne rouge du marché SRD. Comment expliquer une telle volatilité ? Les investisseurs ont d'abord fêté l'annonce de la découverte d'un nouveau réservoir au Gabon avant de sanctionner l'échec d'un puits. En outre, selon une source de marché, Exane BNP Paribas a réduit d'un euro son objectif de cours à 17 euros sur la compagnie pétrolière tout en réitérant malgré tout son opinion Surperformance.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production sont restés stables en Allemagne en octobre alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,1%.
A la clôture, l'euro cote 1,4853 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.