Les marchés européens s'apprêtent à rebondir après quatre séances consécutives dans le rouge. Ils vont ainsi copier l'évolution des marchés asiatiques ce matin. A Paris, l'équipementier aéronautique Zodiac a annoncé qu'il s'attendait à une baisse de sa marge opérationnelle sur l'exercice en cours. Au chapitre économique, les indices préliminaires des directeurs d'achat pour les secteurs manufacturier et des services seront publiés à 10h00 pour la zone euro. La fin de la séance sera, elle, marquée par les ventes de logements anciens aux Etats-Unis.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un corps noir de 43 points dont la mèche a transpercé le premier objectif situé à 3728 points. Le marché parisien avait pourtant débuté la séance sur une note positive mais les propos de monsieur Trichet ont provoqué un violent décrochage pendant l'heure du déjeuner avant que les cours ne se reprennent dans le sillage de Wall Street. Le premier objectif a été atteint et provoque un petit rebond mais la configuration reste fragile comme le montre la rupture de la moyenne mobile 50 jours. En ce début de semaine, le bureau d'études DayByDay maintient son avis négatif. Il faut maintenant enfoncer 3728 points pour valider la poursuite du mouvement en direction de 3610 points.
Les valeurs à suivre
EURAZEO
Eurazeo (+4,63% à 48,65 euros en cinq séances) a signé l'une des meilleures performances hebdomadaires de la Bourse de Paris. La société financière a notamment été soutenue par une note de Goldman Sachs, qui a réitéré sa recommandation à l'Achat sur la valeur. Eurazeo figure par ailleurs toujours sur sa Conviction Buy List, a ajouté le broker américain.
EUROTUNNEL
Eurotunnel a annoncé la réussite de l'opération du remboursement anticipé des obligations remboursables en actions Groupe Eurotunnel SA (GET) , qui s'est achevé le 17 novembre. Etaient concernées les 4.776.033 ORA I T3 émises par Eurotunnel Group UK Plc en 2007 restant en circulation. 57,4% des ORA I T3 en circulation ont été remboursées par anticipation, soit 2.740.095 ORA I T3, a indiqué le groupe.
GEMALTO
Gemalto a annoncé être en pourparlers exclusifs avec Xiring en vue d'acquérir son activité bancaire. Le spécialiste de la sécurité numérique a précisé que l'opération envisagée portait sur l'ensemble des activités actuelles de l'unité bancaire, regroupant tous les produits associés, les titres de propriété intellectuelle et les technologies pour les activités dédiées aux solutions d'authentification forte basées sur la norme EMV (Europay Mastercard Visa), pour la banque en ligne et le commerce électronique. L'opération devrait être finalisée d'ici à la fin de l'année.
MAUREL & PROM
Valse-hésitation autour de Maurel & Prom à la Bourse vendredi dernier. Le titre a clôturé en baisse de 3,51% à 12,235 euros après avoir été successivement plus forte hausse et lanterne rouge du marché SRD. Les investisseurs ont d'abord fêté l'annonce de la découverte d'un nouveau réservoir au Gabon avant de sanctionner l'échec d'un puits. En outre, Exane BNP Paribas a réduit d'un euro son objectif de cours à 17 euros sur la compagnie pétrolière.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice flash des directeurs d'achat dans le secteur des services pour novembre / ZONE EURO
10h00
Indice flash des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour novembre / ZONE EURO
16h00
Ventes de logements anciens pour le mois d'octobre / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4960 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont fini en baisse pour la quatrième séance consécutive, pénalisés par l'orientation baissière de Wall Street. Baisse du dollar et résultats décevants de Dell sont pointés du doigt. La progression des secteurs défensifs, comme l'agroalimentaire, la pharmacie et les utilities, a cependant permis de limiter la baisse des indices. A Paris, le groupe pétrolier Maurel & Prom s'est replié en raison de nouvelles mitigées concernant les résultats de ses forages pétroliers. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,82% à 3729,36 points et le FTSE Eurotop 100 0,83% à 3198,17 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a clôturé la séance de vendredi sur un léger recul en raison des craintes qui pèsent toujours sur l'économie américaine. Ce sentiment a été amplifié par l'absence de publication de données macro-économiques. Les valeurs technologiques ont par ailleurs perdu du terrain après la publication de résultats inférieurs aux attentes pour le fabricant informatique Dell. Le raffermissement du dollar a par ailleurs eu un impact négatif sur les marchés, et notamment sur le cours des matières premières. Le Dow Jones a perdu 0,14% à 10 318,16 points et le Nasdaq a cédé 0,50% à 2 146,04 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
ORA (obligations remboursables en : Les obligations remboursables en actions (ORA) constituent un instrument d'emprunt qui prévoit, pour le débiteur, la possibilité de rembourser son emprunt à échéance au moyen d'actions. Une société cotée peut émettre des obligations remboursables avec ses propres actions, ou bien avec les actions d'une autre société dans laquelle elle détient une participation.