Les indices actions européens devraient débuter la semaine dans l'optimisme, soutenus par la clôture positive de Wall Street vendredi, la remontée des matières premières et les bonnes nouvelles en provenance d'Asie. Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a grimpé de 1,2% au troisième trimestre alors que les économistes attendaient +0,6%. Sur le front des valeurs, les investisseurs devraient notamment réagir à la surenchère de Vivendi sur le brésilien GVT ainsi qu'aux résultats d'EADS. Le géant européen de l'aéronautique a fait état d'une chute de 77% de son résultat opérationnel trimestriel.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un petit pendu de 45 points positionné autour de 3800 points. Le marché parisien a d'abord baissé lors de la matinée avant de se reprendre dans le sillage de Wall Street pour finalement clôturer la séance au-dessus de 3800 points. Les 4 derniers chandeliers japonais sont de faible amplitude avec une quasi absence de corps, cette succession montre un marché qui perd de sa puissance directionnelle et doute, créant ainsi une phase de consolidation ou un risque de retournement. Ce manque de force milite pour la poursuite du trading range en direction de 3728 points. Pour les jours qui viennent, le bureau d'études DayByDay adopte un biais légèrement négatif sous 3844 points.
Les valeurs à suivre
ALTRAN
Altran a annoncé sa décision d'exercer la faculté d'extension de son émission d'OCEANE (Obligations) à échéance 1er janvier 2015, pour porter le montant initial de l'émission à environ 115 millions d'euros. En cas d'exercice de l'OPTION de sur-allocation consentie aux Chefs de File et Teneurs de Livre Associés, le montant de l'émission pourra être porté à 132 millions d'euros. Le groupe a aussi fixé les conditions financières définitives de cette émission.
DEXIA
Dexia a réalisé un résultat net en ligne avec les attentes au troisième trimestre à 274 millions d'euros, à comparer avec une perte de 1,544 milliard d'euros, un an plus tôt. Le consensus Inquiry Financial Europe cité par Reuters s'élevait à 269 millions d'euros. La banque a mis en avant la poursuite de l'amélioration de sa liquidité avec un accès renouvelé au financement non garanti non sécurisé, la vente d'obligations et de prêts pour un montant de 13 milliards d'euros depuis le début de l'année et la forte réduction du financement court terme garanti.
INNELEC
Innelec a publié un chiffre d'affaires de 49,9 millions d'euros au premier semestre, en baisse de 33,9% par rapport à la même période en 2008. Sur le seul deuxième trimestre, l'activité est ressortie à 26,7 millions d'euros, en recul de 32,4%. «Comme nous l'avions annoncé, le deuxième trimestre de notre exercice 2009-2010 confirme la tendance observée au cours du premier trimestre : l'insuffisance de nouveautés importantes conduit à un fort attentisme parmi les joueurs», déplore l'éditeur dans un communiqué.
NATIXIS
Natixis a perdu 4,79% à 4,058 euros vendredi après la publication de ses résultats trimestriels. La banque d'affaires a certes renoué avec les bénéfices après cinq trimestres consécutifs de pertes, mais le marché attendait mieux. Les investisseurs n'ont visiblement pas non plus été rassurés par les prévisions de la banque d'affaires, qui pense rester dans le vert au prochain trimestre.
VIVENDI
Vivendi a annoncé vendredi qu'il s'était assuré le contrôle de l'opérateur fixe brésilien GVT grâce à l'acquisition de 37,9% de son capital et d'options d'achat irrévocable pour 19,6% supplémentaires. Le groupe français a proposé 56 reals par action, ce qui valorise la société à 2,8 milliards d'euros. Ces actions et ces options représentent 57,5% du capital de GVT. Vivendi a donc surenchéri à la surprise des investisseurs sur Telefonica qui proposait 50,50 real par action.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs prendront connaissance à 11h de l'indice des prix à la consommation pour le mois d'octobre de la zone euro.
Aux Etats-Unis, le marché sera particulièrement attentif à la publication à 14h30 des ventes au détail pour le mois d'octobre. L'indice d'activité manufacturière de la Fed de New-York pour le mois de novembre est également attendu à 14h30. Les stocks des entreprises pour le mois de septembre sont attendus à 16h.
Hier à Paris
Les principaux marchés européens ont fini en hausse, à l'exception notable de la France. Signe de la psychologie « haussière » des investisseurs, les indices ont bien digéré la baisse surprise de la confiance des consommateurs américain, comme cela avait déjà été le cas avec les mauvais chiffres du chômage, vendredi dernier. A Paris, Natixis a été sanctionné pour ses bénéfices inférieurs aux attentes. En revanche, les chiffres de Vinci et Vivendi ont été appréciés. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,05% à 3806,01 points, tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,38% à 2167,27 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la semaine sur note positive, soutenus par les résultats solides publiés par Walt Disney et les valeurs de la distribution. Le groupe de grands magasins JC Penney a grimpé de plus de 6% à la faveur de comptes supérieurs aux attentes tandis que la chaîne de magasins de vêtements Abercroombie s'est envolé de près de 11% sur des résultats supérieurs aux consensus. Ces performances ont plus que compensé le repli inattendu de l'indice de confiance du Michigan. Le Dow Jones a gagné 0,72% à 10270,47 points. Le Nasdaq a gagné 0,88% à 2167,88 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.