(AOF / Funds) - Sous l'effet de la chute des ventes de voitures en France et en Europe depuis début 2008, la production française s'est effondrée de 45 % au cours du dernier trimestre 2008 par rapport à 2007. Le déstockage s'est poursuivi jusqu'au premier trimestre 2009. Les petits et moyens sous-traitants ont été les premiers touchés par les difficultés rencontrées par le secteur. Par ailleurs, les destructions d'emplois s'élèvent à 13 000 pour l'année 2008 et devraient être de 20 à 30 000 pour 2009.
Face à cette crise de l'industrie automobile, l'aide incontournable de l'Etat a pris différentes formes (primes de soutien à l'achat de véhicules, prêts participatifs aux constructeurs, aides à leurs filiales financières, fonds structurels dédiés à la sous-traitance). « En conditionnant implicitement les aides à la non fermeture des sites de production et à la garantie de l'emploi (en assouplissant les conditions du chômage partiel par exemple), l'aide publique pérennise l'outil de production des constructeurs, » estiment les économistes du Crédit Agricole.
Si la prime à la casse a permis de soutenir le marché, elle n'a néanmoins qu'un effet temporaire et son arrêt entraînera vraisemblablement un effondrement des ventes. Un autre effet pervers pour l'industrie automobile française est d- à l'instauration du bonus-malus écologique qui, avec la hausse du prix du pétrole, incite les acheteurs à se tourner vers les petits véhicules, produits principalement sur des sites délocalisés. «