Les marchés européens évoluent à proximité de l'équilibre à la mi-séance. C'est l'attentisme qui prévaut avant la publication de la confiance des consommateurs américains pour novembre peu avant 16 heures. Comme attendu, l'Europe est sortie de récession au troisième trimestre. La performance de la France a cependant été décevante. A Paris, Natixis est sanctionné pour ses bénéfices inférieurs aux attentes. En revanche, les chiffres de Vinci et Vivendi sont appréciés. Vers 12h30, l'indice CAC 40 s'effrite de 0,10% à 3804,15 euros. L'indice FTSE Eurotop 100 grappille 0,36% à 2166,80 points.
En Suisse, Richement gagne 5,41% à 31,93 francs suisses. Le résultat opérationnel (Ebit) du groupe de luxe a chuté de 39% entre avril et septembre à 390 millions, alors que les analystes attendaient seulement 333 millions. En revanche, le bénéfice net du groupe de luxe a été divisé par plus de deux à 344 millions d'euros, alors que les marchés attendaient 270 millions. En octobre, les ventes ont chuté de 10% à taux de change courants. « Le résultat dépasse les attentes. Richemont se distingue par une bonne maîtrise des coûts et parce qu'il a bien préparé le ralentissement », a souligné Jon Cox, analyste chez Kepler CM cité par Reuters.
A Paris, avec un recul de 5,33% à 4,035 euros, Natixis connaît l'une des plus fortes baisses des valeurs du SRD après la publication de ses résultats trimestriels. La banque d'affaires a certes renoué avec les bénéfices après cinq trimestres consécutifs de pertes, mais le marché attendait mieux. Les investisseurs n'ont visiblement pas non plus été rassurés par les prévisions de la banque d'affaires, qui pense rester dans le vert au prochain trimestre.
En revanche, Vivendi (+ 1,20% à 19,855 euros) figure parmi les plus fortes hausses du CAC 40 grâce à des résultats supérieurs aux attentes. Les analystes soulignent en particulier la bonne performance de l'activité de téléphonie, SFR, le plus important pourvoyeur de bénéfices du groupe. En revanche, les investisseurs sont restés sur leur faim concernant l'offre sur l'opérateur fixe brésilien GVT et l'OPTION de vente du groupe sur les 20% sur NBC Universal. Vivendi a refusé d'en discuter. Au troisième trimestre, Vivendi a réalisé un résultat opérationnel ajusté en hausse de 5,1% à 1,346 milliard d'euros, légèrement supérieur au consensus Reuters de 1,2975 milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB français a augmenté de +0,3% au troisième trimestre, au même rythme qu'au trimestre précédent, mais nettement en deçà du consensus Reuters de +0,6%.
Le PIB de la zone euro a augmenté de 0,4% au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre, a annoncé Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une croissance un plus élevée de 0,5%. Le PIB a baissé de 4,1% par rapport au troisième trimestre 2008.
L'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,1% en France en octobre par rapport à septembre, a annoncé l'Insee. Sur un an, il recule de 0,2%. L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a progressé de 0,1% sur un mois et reculé de 0,2% sur un an.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent la balance commerciale pour le mois de septembre et l'indice des prix des importations pour le mois d'octobre à 14h30. La première estimation de l'indice de confiance des ménages de l'université du Michigan pour le mois de novembre sera, elle, publiée à 15h55.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4888 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.