Les principaux marchés européens ont fini en hausse, à l'exception notable de la France. Signe de la psychologie « haussière » des investisseurs, les indices ont bien digéré la baisse surprise de la confiance des consommateurs américain, comme cela avait déjà été le cas avec les mauvais chiffres du chômage, vendredi dernier. A Paris, Natixis a été sanctionné pour ses bénéfices inférieurs aux attentes. En revanche, les chiffres de Vinci et Vivendi ont été appréciés. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,05% à 3806,01 points, tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,38% à 2167,27 points.
A Madrid, Iberia a reculé de 3,15% à 2,15 euros après la publication de ses résultats trimestriels et l'annonce hier d'un accord de fusion avec British Airways. Hier, le titre s'était toutefois envolé de plus de 11%, soutenu par le rumeur de la fusion. La compagnie aérienne espagnole a dévoilé ce matin une perte avant intérêt et taxes de 330,9 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, supérieure aux attentes des analystes, qui attendaient en moyenne un résultat négatif de 320 millions.
A Paris, avec un recul de 4,79% à 4,058 euros, Natixis a connu la plus forte baisse des valeurs du SRD après la publication de ses résultats trimestriels. La banque d'affaires a certes renoué avec les bénéfices après cinq trimestres consécutifs de pertes, mais le marché attendait mieux. Les investisseurs n'ont visiblement pas non plus été rassurés par les prévisions de la banque d'affaires, qui pense rester dans le vert au prochain trimestre.
En revanche, Vivendi (+ 0,97% à 19,81 euros) a fini parmi les plus fortes hausses du CAC 40 grâce à des résultats supérieurs aux attentes. Les analystes soulignent en particulier la bonne performance de l'activité de téléphonie, SFR, le plus important pourvoyeur de bénéfices du groupe. En revanche, les investisseurs sont restés sur leur faim concernant l'offre sur l'opérateur fixe brésilien GVT et l'OPTION de vente du groupe sur les 20% sur NBC Universal. Vivendi a refusé d'en discuter. Au troisième trimestre, Vivendi a réalisé un résultat opérationnel ajusté en hausse de 5,1% à 1,346 milliard d'euros, légèrement supérieur au consensus Reuters de 1,2975 milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Le chiffre provisoire de l'indice de confiance des ménages de l'université du Michigan est ressorti à 66 au mois de novembre, alors que le marché attendait 71. Au mois d'octobre, il avait atteint 70,6.
Le déficit du commerce extérieur est ressorti à 36,47 milliards de dollars au mois de septembre, là où les analystes attendaient un chiffre de 31,65 milliards. Au mois d'août, il était ressorti à 30,85 milliards de dollars.
Le PIB français a augmenté de +0,3% au troisième trimestre, au même rythme qu'au trimestre précédent, mais nettement en deçà du consensus Reuters de +0,6%.
Le PIB de la zone euro a augmenté de 0,4% au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre, a annoncé Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une croissance un plus élevée de 0,5%. Le PIB a baissé de 4,1% par rapport au troisième trimestre 2008.
L'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,1% en France en octobre par rapport à septembre, a annoncé l'Insee. Sur un an, il recule de 0,2%. L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a progressé de 0,1% sur un mois et reculé de 0,2% sur un an.
A la clôture, l'euro cote 1,4891 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.