Les marchés européens limitent leurs pertes à la mi-séance. L'effacement de la quasi-totalité des gains de Wall Street en fin de séance et le recul des marchés asiatiques pèsent sur les indices. Les opérateurs télécoms échappent à la baisse grâce aux résultats supérieurs aux attentes de Deutsche Telekom. A Paris, BNP Paribas est porté par des résultats supérieurs aux attentes, tandis que Capgemini est sanctionné en raison de la baisse plus importante que prévu de son chiffre d'affaires. Vers 12h20, le CAC 40 cède 0,26% à 3660,83 points et le FTSE Eurotop 100 0,63% à 2079,38 points.
A Paris, BNP Paribas (+2,34 % à 53,86 euros) enregistré l'une des plus fortes hausses du CAC 40 après avoir publié un bénéfice net de 1,305 milliard d'euros au troisième trimestre, en hausse de 44,8% par rapport à la même période l'année dernière. Ce résultat est supérieur aux anticipations des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 1,184 milliard d'euros en moyenne. Cette performance s'explique par des résultats meilleurs que prévu de la part de Fortis ainsi que dans la banque de financement et d'investissement. Le produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) de la banque est lui ressorti à 8,6 milliards d'euros sur la période, en hausse de 14,3%.
En revanche, Capgemini (- 3,72% à 31,28 euros) affiche l'une des plus fortes baisses du CAC 40 après avoir désagréablement surpris les investisseurs avec une baisse organique de l'activité plus importante que prévu au troisième trimestre. Résultat, le groupe de conseil et de services informatiques a été contraint d'abaisser ses ambitions dans ce domaine sur le second semestre. Sur cette période, la décroissance organique devrait atteindre 9%. En revanche, Capgemini a maintenu sa prévision d'un taux de marge opérationnelle 2009 de l'ordre de 7%.
Sur le marché SRD, Ubisoft (+ 6,13% à 11,32 euros) affiche l'une des plus fortes hausses au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires en ligne avec ses objectifs et du maintien de ses prévisions annuelles. Au deuxième trimestre, clos fin septembre, l'éditeur de jeux vidéo a vu son chiffre d'affaires reculer de 52,8% à 83 millions d'euros. Dans un contexte d'une forte baisse de son activité sur la première partie de l'exercice 2009/10, Ubisoft anticipe une perte opérationnelle courante d'environ 80 millions d'euros sur cette période, contre un gain de 33 millions d'euros un an plus tôt.
Les chiffres macroéconomiques
Le volume des ventes du commerce de détail a diminué de 0,7% dans la zone euro en septembre 2009, par rapport à août 2009. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,2%. En août, le commerce de détail avait baissé respectivement de 0,1%.
Les investisseurs attendent les décisions de politique monétaire de la Banque d'Angleterre et de la BCE à respectivement 13 heures et 13h45.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage et la productivité au troisième trimestre seront présentées à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4847 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.