Les principales places européennes sont attendues en baisse ce matin, à en croire les futures sur indices. Hier, le marché américain avait brusquement réduit ses gains en toute fin de séance sans raison apparente. A Paris, le dossier BNP Paribas devrait être suivi après la publication d'un bénéfice net en forte hausse, qui ressort au-dessus des attentes du marché. Côté macro-économique, les investisseurs prendront connaissance des décisions de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne en termes de politique monétaire à 13h et 13h45.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un corps blanc de 54 points nettement détaché du marteau dessiné lors de la séance de mardi. Le marché parisien a ouvert en hausse avec un gap et a maintenu son avantage tout au long de la séance pour finir la journée proche de ses points hauts. L'analyse des chandeliers japonais montre la force de la tentative actuelle de contre attaque de la part des intérêts acheteurs, à l'instar du marteau qui vient d'être validé. Cette configuration positive tant que 3608 n'est plus enfoncé milite pour la poursuite du rebond à court terme. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay fixe pour prochain objectif la résistance située à 3730 points.
Les valeurs à suivre
BUREAU VERITAS
Bureau Veritas a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 638,5 millions d'euros, en progression de 0,4%, dont 0,7% de variations de périmètre et -0,3% d'impact de change. La croissance organique du spécialiste de la certification a été nulle. Si l'on retraite les divisions considérées comme cycliques (Construction, Mines et Minéraux et HSE), la croissance organique serait de 4,8%. Le chiffre d'affaires 9 mois s'est établi à 1,968 milliard d'euros, en hausse de 7,2%, dont une croissance organique de 3,9%, une croissance externe de 2,4% et un impact positif des changes de 0,9%.
RHODIA
Rhodia accélère sa convalescence. Après deux trimestres consécutifs dans le rouge, le groupe de chimie a, contre toute attente, renoué avec les bénéfices au troisième trimestre à la faveur de la hausse de la demande des pays émergents et de ses réductions de coûts. "Je suis convaincu que nous sommes aujourd'hui bien positionnés pour sortir renforcés de la crise", a déclaré le P-DG Jean-Pierre Clamadieu. A la Bourse de Paris, le titre s'est envolé de 8,28% à 11,31 euros hier.
TOTAL
Total a réalisé au troisième trimestre un résultat net ajusté au coût des secteurs en repli de 54% à 1,869 milliard d'euros, pénalisé la chute des prix du pétrole et du gaz. Le résultat opérationnel net ajusté des secteurs ressort en baisse de 56% à 1,808 milliard d'euros pour un chiffre d'affaires en recul de 31% à 33,628 milliards d'euros. Sur les neuf premiers mois, le résultat net ajusté s'établit à 5,703 milliards d'euros, en baisse de 48% et le résultat net part du groupe à 6,382 milliards d'euros, en baisse de 44%.
UBISOFT
Ubisoft a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 83 millions d'euros, en baisse de 52,8% (-53,1% à taux de change constants). Il est en ligne avec l'objectif d'environ 80 millions d'euros communiqué précédemment. Yves Guillemot, Président Directeur Général a déclaré : « Comme attendu, le premier semestre a été marqué par un marché très difficile pour les jeux Nintendo DS et pour NOS titres de back-catalogue, avec peu de nouveaux lancements. La deuxième partie de l'exercice devrait être nettement plus favorable avec un retour à une croissance et à une rentabilité élevées. »
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Ventes au détail pour le mois de septembre / ZONE EURO
13h00
Décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre / ROYAUME-UNI
13h45
Décision de politique monétaire de la BCE / ZONE EURO
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
14h30
Productivité au troisième trimestre / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés européens ont clôturé la séance en franche hausse, malgré des statistiques macro-économiques mitigées en provenance des Etats-Unis. Le compartiment automobile a été à l'honneur après la révision à la hausse des prévisions du japonais Nissan. Le secteur bancaire s'est également distingué après la publication des résultats de Société Générale, et alors que BNP Paribas doit dévoiler demain ses comptes trimestriels. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,40% à 3 670,33 points tandis que l'Eurotop 100 a gagné 1,19% à 2 092,49 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont abandonné en toute fin de séance les gains accumulés au fil de la journée, aboutissant à une clôture en ordre dispersé. Malgré des commentaires encourageants de la Réserve fédérale concernant la santé de l'économie, les opérateurs n'ont pas résisté à la tentation de se livrer à des prises de bénéfices. Les ventes massives en fin de séance pourraient s'expliquer par la nervosité des investisseurs à l'approche des chiffres de l'emploi pour octobre. A la clôture, le Dow Jones gagnait 0,31% à 9 802,14 points tandis que le Nasdaq perdait 0,09% à 2 055,52 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.