Les indices actions européens évoluent à proximité de l'équilibre à mi-séance. Les opérateurs reprennent leur souffle après le brusque rebond d'hier lié à la hausse supérieure aux attentes du PIB américain. Pour autant, l'ampleur et le rythme de la reprise semblent inquiéter les investisseurs. A ce titre, les publications cet après-midi du revenu et de la consommation des ménages en octobre puis de l'indice de confiance des ménages de l'université du Michigan sont particulièrement attendus. A 12h15, le CAC 40 recule de 0,07% à 3711,44 points tandis que l'Eurotop 100 perd 0,10% à 2126,43 pts.
La série noire continue pour les équipementiers télécoms. Après les premières pertes de Nokia en 10 ans, les résultats inférieurs aux attentes d'Ericsson, c'est au tour d'Alcatel-Lucent (- 7,65% à 2,655 euros) de décevoir les investisseurs. La faiblesse des ventes de l'équipementier télécoms constitue la principale source de déception. Motif de satisfaction, la firme a renouvelé sa prévision d'un résultat d'exploitation ajusté aux alentours de l'équilibre sur l'ensemble de 2009. Malgré sa baisse, l'action affiche toujours l'une des plus fortes hausses du CAC 40 depuis le 1er janvier : +75%.
En revanche, Fimalac gagne 3,10% à 35,765 euros. La société financière, propriétaire de l'agence financière Fitch Rating, a enregistré un chiffre d'affaires de 144,4 millions d'euros au quatrième trimestre, en hausse de 4,9% en données publiées et de 3,1% en données comparables. L'année dernière, les ventes du groupe avaient atteint 137,6 millions d'euros sur la même période. Ce chiffre marque le retour à la croissance du groupe. Sur l'ensemble de son exercice comptable, Fimalac a toutefois vu ses ventes reculer de 4,7% à 559,1 millions d'euros à données publiées. En données comparables, le chiffre d'affaires a baissé de 6%.
Thomson cède 2,41% à 1,012 euro alors que les négociations exclusives engagées avec le fonds platinum pour la cession de Grass Valley auraient échoué selon La Tribune. Les deux groupes n'auraient pas pu se mettre d'accord sur le financement des restructurations nécessaires au fabricant d'équipements pour le cinéma. Le quotidien précise que plusieurs acheteurs continuent de regarder le dossier, mais aucune négociation n'a été engagée à ce stade.
Les chiffres macroéconomiques
En septembre, les prix de production de l'industrie française ont fléchi légèrement (-0,3 %) sur le marché français, après une légère progression (+0,4 %) en août, a indiqué l'Insee. La nette baisse des prix du pétrole en septembre, mais aussi le recul général des prix des matières premières industrielles et alimentaires sont à l'origine de ce repli des prix des produits industriels. Au total, les prix de production sur le marché français se replient de 8,1 % sur un an.
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à -0,1% en octobre 2009. En septembre, le taux était de -0,3%.
Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 9,7% en septembre 2009, contre 9,6% en août. Il était de 7,7% en septembre 2008. Il s'agit du taux
le plus élevé dans la zone euro depuis janvier 1999.
Aux Etats-Unis, la journée est encore plus chargée. Le revenu et consommation des ménages pour le mois de septembre, l'indice des prix PCE pour le mois de septembre et l'évolution du coût de l'emploi au troisième trimestre seront publiés à 13h30.
L'indice PMI de Chicago pour le mois d'octobre est attendu à 14h45. Enfin, l'indice de confiance des ménages de l'université du Michigan pour le mois d'octobre sera publié à 14h55.
A 12h05, l'euro cote 1,4844.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.