Les indices actions européens ont terminé la semaine sur une note négative. Le rebond d'hier a fait long feu. Après sept mois d'un intense rally, les investisseurs ont profité d'une batterie d'indicateurs économiques décevants pour reprendre leur souffle. La croissance de 3,5% du PIB américain au troisième trimestre entérine la sortie de récession de l'économie américaine mais les autres chiffres publiés cette semaine laissent planer le doute sur l'ampleur de cette reprise. La CAC 40 a perdu 2,86% à 3607,69 points (-5,27% sur la semaine). L'Eurotop 100 a abandonné 2,41% à 2077,31 points.
WPP (+ 0,55% à 549 pence) a échappé à la baisse. Le plus important groupe de communication mondial a annoncé prévoir une nette amélioration de sa rentabilité au second semestre par rapport au premier. Celle-ci devrait atteindre le niveau de l'année dernière à la même époque, après prise en compte de l'impact de l'acquisition du spécialiste des études de marché TNS. Le groupe britannique récolte les fruits de ses mesures d'économies qui se sont traduites par le départ de 10% des employés.
La série noire continue pour les équipementiers télécoms. Après les premières pertes de Nokia en 10 ans, les résultats inférieurs aux attentes d'Ericsson, c'est au tour d'Alcatel-Lucent (- 10,61% à 2,57 euros) de décevoir les investisseurs. La faiblesse des ventes de l'équipementier télécoms constitue la principale source de déception. Motif de satisfaction, la firme a renouvelé sa prévision d'un résultat d'exploitation ajusté aux alentours de l'équilibre sur l'ensemble de 2009. Malgré sa baisse, l'action affiche toujours l'une des plus fortes hausses du CAC 40 depuis le 1er janvier : +75%.
En revanche, Fimalac a gagné 2,32% à 35,495 euros. La société financière, propriétaire de l'agence financière Fitch Rating, a enregistré un chiffre d'affaires de 144,4 millions d'euros au quatrième trimestre, en hausse de 4,9% en données publiées et de 3,1% en données comparables. L'année dernière, les ventes du groupe avaient atteint 137,6 millions d'euros sur la même période. Ce chiffre marque le retour à la croissance du groupe. Sur l'ensemble de son exercice comptable, Fimalac a toutefois vu ses ventes reculer de 4,7% à 559,1 millions d'euros à données publiées. En données comparables, le chiffre d'affaires a baissé de 6%.
Les chiffres macroéconomiques
En septembre, les prix de production de l'industrie française ont fléchi légèrement (-0,3 %) sur le marché français, après une légère progression (+0,4 %) en août, a indiqué l'Insee. La nette baisse des prix du pétrole en septembre, mais aussi le recul général des prix des matières premières industrielles et alimentaires sont à l'origine de ce repli des prix des produits industriels. Au total, les prix de production sur le marché français se replient de 8,1 % sur un an.
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à -0,1% en octobre 2009. En septembre, le taux était de -0,3%.
Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 9,7% en septembre 2009, contre 9,6% en août. Il était de 7,7% en septembre 2008. Il s'agit du taux
le plus élevé dans la zone euro depuis janvier 1999.
Aux Etats-Unis, l'indice de confiance de l'Université du Michigan a baissé au mois d'octobre, passant à 70,6 contre 73,5 en septembre. Ce chiffre est légèrement supérieur au consensus, qui donnait 70,0.
Le coût de la main d'oeuvre a progressé de à,4% au troisième trimestre aux Etats-Unis, conformément aux attentes des analystes, selon les chiffres dévoilés par le département du Travail.
L'indice des prix PCE de base a progressé de 0,1% au mois de septembre aux Etats-Unis, alors que les analystes attendaient une hausse de 0,2%. Au mois d'août, cet indice avait enregistré une hausse de 0,1%.
Les dépenses des ménages ont reculé de 0,5% au mois de septembre aux Etats-Unis, conformément aux attentes des analystes. Sur la même période, les revenus des ménages sont restés inchangés, comme prévu là encore. Au mois d'août, les dépenses des ménages avaient augmenté de 1,4% tandis que leurs revenus avaient progressé de 0,1%.
L'incice PMI de Chicago est ressorti en hausse au mois d'octobre, à 54,2 contre 46,1 le mois précédent. Les analystes tablaient sur un chiffre de 49,0 en octobre seulement.
A 17h30, l'euro cote 1,4744.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.