Les marchés actions européens devraient débuter la semaine à proximité de l'équilibre après le net repli affiché vendredi. Les investisseurs devraient privilégier la prudence alors que la semaine s'annonce chargée en publications de résultats trimestriels aux Etats-Unis. Si la saison des comptes a bien commencé, les performances décevantes de Bank of America et General Electric ont suscité vendredi un regain d'inquiétudes. Les valeurs pétrolières pourraient avoir plus de difficultés à soutenir les indices. Le baril de brut est retombé sous les 79 dollars, pénalisé par le sursaut du dollar.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'une grosse bougie noire de 63 points dont le corps avale les 2 chandeliers précédents. La séance avait pourtant démarrée sur une note positive à la Bourse de Paris avec un nouveau plus haut annuel inscrit en matinée à 3907 points. Les perspectives décevantes annoncées par le géant américain General Electric ont provoqué dans l'après midi une vague de prise de bénéfices sur les marchés européens. L'analyse des chandeliers japonais laisse apparaître un indice CAC 40 fragilisé après un RALLYE haussier excessif. L'avalement baissier formé en fin de semaine dernière pèse sur la cote parisienne : pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay adopte un biais légèrement négatif sous 3856 points.
Les valeurs à suivre
SAFRAN
Safran a réalisé au troisième trimestre 2009 un chiffre d'affaires de 2,38 milliards d'euros, en repli de 0,2%. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires affiche une hausse de 1,2% à 7,53 milliards d'euros. Safran a confirmé ses perspectives de résultats pour l'exercice 2009, à savoir, un chiffre d'affaires de l'ordre de celui de 2008 (10,3 milliards d'euros) et une marge opérationnelle de l'ordre de 6% du chiffre d'affaires.
SANOFI-AVENTIS
En repli de 4,27% à 51,28 euros, Sanofi-Aventis a signé la seconde plus mauvaise performance du CAC 40 vendredi, pénalisé par l'avis défavorable d'un broker. Selon une source de marché, CA Cheuvreux a dégradé son opinion sur le laboratoire pharmaceutique de Surperformance à Sous-performance et a réduit son objectif de cours de 61 à 56 euros. Le broker juge désormais limité le potentiel du portefeuille de produits en développement du groupe. En outre, il a révisé à la baisse ses prévisions de vente du Multaq.
TECHNIP
Les valeurs pétrolières ont soutenu la tendance vendredi dans le sillage de la hausse des prix du pétrole vendredi. Technip (+1,66% à 47,65 euros) a occupé la première place du CAC 40 alors que baril de brut léger américain a franchi brièvement la barre des 78 dollars. La faiblesse du dollar continue d'être le principal soutien de l'or noir. Le billet vert est tombé jeudi soir à son plus bas de 14 mois face à l'euro à près de 1,50 dollar pour un euro.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique économique d'importance n'est attendue lundi.
Hier à Paris
Les indices actions européens se sont retournés brusquement à la baisse, pénalisés par les résultats inférieurs aux attentes dévoilés par Citigroup et surout General Electric. Dans ce contexte morose, la hausse supérieure de la production industrielle aux Etats-Unis en septembre n'a pas pesé lourd face à la baisse inattendue de la confiance des consommateurs en octobre. La hausse des valeurs pétrolières liée à la résistance des cours du brut a permis de limiter le repli des indices. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,45% à 3827,60 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,64% à 2141,13 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en repli, pénalisés par les résultats jugés décevants de Bank of America et General Electric et la chute inattendue de la confiance des ménages au mois d'octobre. Le Dow Jones est retombé sous les 10 000 points, seuil que l'indice avait franchi un peu plus tôt dans la semaine pour la première fois depuis un an. En une semaine, le Dow Jones a néanmoins grimpé de 1,3% et nasdaq composite s'est adjugé 0,8%. Vendredi soir, le Dow Jones a terminé en repli de 0,67% à 9995,91 points. Le Nasdaq a cédé 0,76% à 2156,80 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.