Les indices actions européens se sont retournés brusquement à la baisse, pénalisés par les résultats inférieurs aux attentes dévoilés par Citigroup et surout General Electric. Dans ce contexte morose, la hausse supérieure de la production industrielle aux Etats-Unis en septembre n'a pas pesé lourd face à la baisse inattendue de la confiance des consommateurs en octobre. La hausse des valeurs pétrolières liée à la résistance des cours du brut a permis de limiter le repli des indices. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,45% à 3827,60 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,64% à 2141,13 points.
Volkswagen a perdu 2,16% à 116,82 euros, après avoir annoncé qu'il proposerait à ses actionnaires l'émission de nouvelles actions préférentielles lors d'une assemblée générale extraordinaire prévue à Hambourg le 3 décembre. Le constructeur automobile souhaite émettre jusqu'à 135 millions de nouvelles actions préférentielles d'ici décembre 2014. Il pourrait ainsi lever jusqu'à 10 milliards d'euros afin de financer sa prise de participation dans Porsche. Une première augmentation de capital pourrait avoir lieu dès le premier semestre 2010.
Les valeurs pétrolières ont soutenu la tendance dans le sillage de la hausse des prix du pétrole. Technip (+1,66% à 47,755 euros) et Total (+0,68% à 42,15 euros) ont pris les deux premières places du CAC 40 alors que baril de brut léger américain est stable à 77,80 dollars après avoir franchi ce matin brièvement la barre des 78 dollars. La faiblesse du dollar continue d'être le principal soutien de l'or noir. Le billet vert est tombé cette nuit à son plus bas de 14 mois face à l'euro à près de 1,50 dollar pour un euro.
Safran a perdu 5,85% à 12,995 euros, après avoir enregistré des ventes inférieures aux attentes au troisième trimestre 2009. Le spécialiste de l'aéronautique, de la défense et de la sécurité a enregistré un chiffre d'affaires de 2,38 milliards d'euros, en repli de 0,2%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient un chiffre d'affaires trimestriel proche de 2,5 milliards d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, les ventes affichent une hausse de 1,2% à 7,53 milliards d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
D'après les premières estimations d'Eurostat pour le mois d'août 2009, la zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 4 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé à -11,3 milliards en août 2008. Le solde enregistré au mois de juillet 2009 était de +12,3 milliards, contre -4,6 milliards en juillet 2008. En août 2009 par rapport à juillet 2009, les exportations corrigées des variations saisonnières ont diminué de 5,8% et les importations de 1,3%.
La production industrielle a connu une progression de 0,7% au mois de septembre contre 0,2% attendu par les analystes. En août, la production avait augmenté de 1,2% (ce chiffre était ressorti à + 0,8% en première estimation).
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan est ressorti à 69,4 au mois d'octobre en première estimation après 73,5 en septembre. Les analystes tablaient sur un chiffre stable.
A 17h30, l'euro cote 1,4885 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.