Les marchés européens s'apprêtent à débuter cette séance sur une note nettement positive. La saison des publications de résultats pour le troisième trimestre a débuté hier soir avec la performance supérieure aux attentes du spécialiste de l'aluminium, Alcoa. Cette publication est de bon augure pour le reste de la saison. Au chapitre économique, la Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne ne devraient pas modifier leurs taux d'intérêt. Les investisseurs s'intéresseront surtout à leurs commentaires.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'une petite mèche de 44 points situé sous la zone des 3790 points. Le violent rebond déclenché mardi lors de l'avalement du gap baissier résulte pour beaucoup du rachat massif de positions vendeuses. Ce mouvement perd maintenant de sa substance à l'approche de l'ancienne zone de résistance située autour de 3800 points. Une phase d'incertitude se profile maintenant sur le marché parisien, elle peut se poursuivre lors des prochaines séances alors qu'un retour sur le support situé à 3715 points permettrait de renforcer la configuration. Dans ces conditions, le bureau d'études DayByDay préfère adopter un biais neutre entre les seuils de 3790 et 3715 points.
Les valeurs à suivre
CGG VERITAS
CGG Veritas a annoncé que taux de disponibilité des navires s'établissait à 90% au troisième trimestre, après un impact de 7% lié à des « standby » entre contrats. Il se compare à 89% au deuxième trimestre 2009 et à 98% au troisième trimestre 2008. Le taux de production des navires s'est établi à 93%, contre 88% au deuxième trimestre 2009 et 90% au troisième trimestre 2008. Le groupe parapétrolier spécialisé dans les études sismiques a rappelé que le taux de production des navires mesurait l'utilisation effective de ses navires lorsqu'ils sont disponibles.
CREDIT AGRICOLE
Crédit Agricole a réaffirmé son engagement auprès d'Emporiki, dont il est l'actionnaire majoritaire, et précisé qu'il enregistrerait une dépréciation de la valeur de sa participation légèrement inférieure à 500 millions d'euros dans ses comptes du troisième trimestre. Mercredi matin, la banque française a annoncé un nouveau plan de restructuration de sa filiale grecque. Crédit Agricole s'apprête à la recapitaliser à hauteur d'un milliard d'euros. Ce versement de fonds propres « Tier 1 » interviendra dans le cadre d'un plan de restructuration qui doit la ramener à la rentabilité en 2011.
LDC
Pour le premier semestre de l'exercice 2009-2010 (mars à août 2009), le groupe LDC a affiché
un chiffre d'affaires stable à 924,9 millions d'euros. En volume, le spécialiste de la volaille estime que "l'activité reste bien orientée" avec une hausse de 3,3% des tonnages commercialisés (+1,1% à périmètre identique). Hors amont, le chiffre d'affaires du pôle Volaille France ressort à 636,9 millions d'euros au premier semestre contre 636,6 millions d'euros sur la même période de 2008.
SOITEC
Soitec (+ 9,46% à 10,47 euros) a affiché mercredi la plus forte hausse du marché SRD et inscrit un nouveau plus haut annuel à 10,55 euros. Il a ainsi conforté sa première place au classement des plus fortes hausses du marché SRD depuis le début de l'année, avec un gain de 229%. Au cours de ces derniers mois, Soitec a en particulier bénéficié de l'amélioration de la santé du marché des PC : son principal client, le fabricant de microprocesseurs AMD, représente les deux tiers de ses ventes.
Les chiffres macroéconomiques
8h30
Climat des affaires de la Banque de France pour le mois de septembre / FRANCE
8h45
Balance commerciale pour le mois d'août / FRANCE
12h00
Production industrielle pour le mois d'août / ALLEMAGNE
13h00
Décision de la Banque d'Angleterre sur ses taux d'intérêt / ROYAUME-UNI
13h45
Décision de la BCE sur ses taux d'intérêt / ZONE EURO
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
16h00
Stocks des grossistes pour le mois d'août / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4750 face au dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont marqué une pause après deux séances consécutives de hausse. Les investisseurs ont opté pour la prudence en attendant la publication ce soir des résultats trimestriels de l'américain Alcoa. Côté valeurs, Suez Environnement a été sanctionné par les investisseurs après une dégradation de Citigroup d'Achat à Conserver. En revanche, Alcatel-Lucent a poursuivi son rally après avoir déjà connu une forte hausse hier. A la clôture, le CAC 40 reculait de 0,37% à 3 756,41 points et l'Eurotop 100 cédait 0,18% à 2 102,86 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance en ordre dispersé après un rally puissant de deux séances consécutives. En l'absence d'indicateurs économiques d'importance, les investisseurs ont opté pour la prudence. Ils attendaient les résultats du géant de l'aluminium Alcoa. Ce dernier a entamé après la clôture la saison des résultats trimestriels aux Etats-Unis. Contre toute attente, Alcoa a dégagé un bénéfice net après trois trimestres d'affilés dans le rouge. Le Dow Jones a clôturé en repli de 0,06% à 9725,58 points tandis que le Nasdaq Composite a grappillé 0,32% à 2110,33 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.