Les marchés européens sont bien orientés : les investisseurs ont été rassurés par les résultats supérieurs aux attentes du spécialiste américain de l'aluminium, Alcoa. La saison de publication des résultats du troisième trimestre débute sous de bons auspices. Dans ce contexte, les investisseurs privilégient les valeurs cycliques, comme les mines et la construction. A Paris, EDF et Arkema sont soutenus par des notes positives d'analyste. Vers 12h20, l'indice CAC 40 gagne 1,26% à 3803,63 points et le FTSE Eurotop 100 0,69% à 2117,40 points.
A Londres, Lloyds Banking Group perd 3,73% à 92,09 pence alors que la banque envisage une augmentation de capital de 15 milliards de livres (16,25 milliards d'euros), selon les informations du Financial Times. Une levée de fonds d'une telle ampleur serait inédite en Grande-Bretagne. Le but de l'opération serait d'éviter d'avoir recours au dispositif d'aide mis en place par l'Etat britannique. La banque, actuellement détenue à 43% par le contribuable britannique, tente de convaincre la FSA (Financial Services Authority) qu'elle est capable de lever 25 milliards de livres grâce à des appels au marché et à des cessions d'actifs.
A Paris, Arkema (+7,33% à 26,875 euros) affiche la plus forte hausse du marché SRD à la faveur d'une note de CA Cheuvreux. Le broker a entamé la couverture du titre avec une opinion de Surperformance et un objectif de cours de 32 euros, soit un potentiel de hausse de 28%. Le courtier apprécié sa faible valorisation (ratio valeur d'entreprise/Ebitda 2010 de 4,5 contre 5,9 pour ses pairs), son potentiel lié aux effets de sa restructuration et son statut de proie potentielle d'une opération du fusion-acquisition.
Pour sa part, AXA gagne 0,85% à 18,96 euros alors que le conseil de surveillance de l'assureur a décidé de soumettre à la prochaine assemblée générale des actionnaires, qui se tiendra le 29 avril 2010, la transformation du mode de gouvernance du groupe. Sous réserve de l'approbation de cette proposition par les actionnaires d'AXA, la structure duale actuelle composée d'un conseil de surveillance et d'un directoire sera remplacée par une organisation à conseil d'administration.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque de France a maintenu sa prévision d'une croissance de 0,3% du PIB au troisième trimestre. Elle a également annoncé que l'indice du climat des affaires dans l'industrie avait progressé de 3 points à 92 points en septembre.
Le déficit commercial de la France s'est creusé à 3,411 milliards d'euros en août après 1,016 milliard d'euros en juillet. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une balance commerciale moins déficitaire à -2,5 milliards d'euros.
La production industrielle allemande a progressé de 1,7% en août, à comparer avec un consensus Reuters de 1,6%.
Les investisseurs attendent désormais les décisions de la Banque d'Angleterre et de la BCE sur leurs taux d'intérêt. Un statu quo est attendu. Concernant cette dernière, ils s'intéresseront en particulier à la conférence de presse de Jean-Claude Trichet à 14h30.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage seront publiées à 14h30 et les stocks des grossistes pour le mois d'août à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4774 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.