La Bourse de New York était en hausse mercredi matin, dans un marché soutenu par de bons indicateurs économiques mais freiné par la crainte que le marché soit sur-évalué: le Dow Jones gagnait 0,66% et le Nasdaq 0,83%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 63,71 points à 9.747,12 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 17,48 points à 2.120,12 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 1,01% (10,64 points) à 1.063,27 points.
Mardi, Wall Street avait terminé en hausse, à de nouveaux plus hauts depuis onze mois. Le Dow Jones avait gagné 0,59%, le Nasdaq 0,42% et le S&P 500 0,31%.
"La bonne nouvelle, c'est que toute l'actualité de ces deux derniers jours s'est révélée meilleure qu'attendu", a expliqué Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors.
Après des ventes de détails solides mardi, le marché profitait d'une nouvelle progression de la production industrielle des Etats-Unis, de 0,8% par rapport à juillet.
Ces indicateurs confirment que "l'économie se redresse et que Ben Bernanke a raison", a souligné Hugh Johnson.
Les investisseurs avaient déjà vu leur moral dopé par les propos de M. Bernanke mardi. Le président de la Réserve fédérale a déclaré que la récession était "très probablement terminé".
Ils appréciaient également l'annonce du rachat de la société de logiciels-services Omniture pour 1,8 milliard de dollars en numéraire par le fabricant de logiciels Adobe, a indiqué de son côté Joseph Hargett, de Schaeffer's Investment Research.
Le titre Adobe abandonnait 5,98% à 33,48 dollars, et celui d'Omniture bondissait de 28,25% à 21,79 dollars.
Cette annonce, après le rachat récent de Marvel par le groupe de médias Disney, ou l'offre de Kraft Foods sur Cadbury, venait confirmer la reprise de l'activité dans les fusions-acquisitions, au point mort pendant la crise.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont progressé de 0,4% en août par rapport au mois précédent, après être restés stables en juillet, mais hors alimentation et énergie, l'inflation dite "de base" a été de 0,1% en août, comme en juillet, ce qui ne levait pas d'inquiétude sur une hausse des prix.
La progression du marché, prudente à l'ouverture, se confortait à la mi-séance.
"La raison pour laquelle le marché n'est pas plus fort est qu'il y a quelques craintes sur la valorisation, sur le fait que le marché est trop haut, qu'il y a trop d'optimisme", a tempéré Hugh Johnson.
Les indices pouvaient compter sur le soutien des valeurs de l'énergie, avec le groupe pétrolier Chevron (+1,07% à 72,40 dollars) ou le producteur d'aluminium Alcoa (+2,70% à 14,37 dollars), mais aussi dans l'industrie General Electric (+4,50% à 16,72 dollars).
La compagnie minière Barrick Gold progressait de 2,69% à 38,97 dollars alors que les cours de l'or se rapprochaient de leur sommet historique.
Les valeurs bancaires étaient bien orientées, après avoir été attaquées la semaine passée. Bank of America prenait 2,62%, JPMorgan Chase 2,45% et la banque régionale Regions Financial 8,42%. L'assureur Hartford grimpait de 10,14% à 28,02 dollars.
Au sein du Dow Jones, l'opérateur Verizon se distinguait avec une baisse de 2,27% à 30,30 dollars, pénalisé par une note négative des analystes de la banque suisse UBS.
Le laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb montait de 1,44% à 22,57 dollars après la cession au laboratoire japonais Taisho d'actifs asiatiques pour 310 millions de dollars.
La compagnie aérienne delta Air Lines (+6,89% à 9,78 dollars) va lancer une émission obligataire de 500 millions de dollars, destinée essentiellement à financer des dettes de la compagnie Northwest, qu'elle a absorbée l'an dernier.
Le marché obligataire était mitigé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 3,452%, comme mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,244% contre 4,262% la veille.