"Il est temps pour la France de créer une fiscalité écologique", a déclaré Nicolas Sarkozy ce midi, à l’occasion de son déplacement dans l’Ain, au cours d’un long discours sur la lutte contre le changement climatique.
C’est du « bon sens », a ajouté le Président de la République « on ne peut pas continuer à taxer le capital et le travail, et à ne pas taxer la pollution », a-t-il expliqué. Cette « taxe carbone concernera dès 2010 le pétrole, le gaz et la charbon. (...) Nous voulons vous aider, mes chers compatriotes, à changer vos comportements pour préserver votre environnement. (…) Si rien ne change, c’est vos enfants qui paieront la facture."
« L’électricité ne sera pas touchée » a précisé Nicolas Sarkozy, car notre « production d’électricité en France émet très peu de Co2 », grâce « au nucléaire » et « aux énergies renouvelables ». « L’introduction de cette taxe sera progressive, a-t-il ajouté, pour donner aux gens le temps de s’adapter ».
Michel Rocard, qui avait proposé de fixer le prix de la tonne de Co2 émise à 32 euros, à été longuement félicité par le chef de l’État pour avoir présidé la commission sur la Contribution Climat Énergie. Cependant, ce dernier juge ce montant « trop élevé en période de crise ». « On a décidé de se baser sur le prix du marché de la tonne de carbone », déclare Nicolas Sarkozy. Soit 17 euros.
« La création de cette taxe n’augmentera pas les impôts dans notre pays », a promis le chef de l’État. « Les ménages français qui paient l’impôt sur le revenu auront une baisse équivalente dès l’an prochain », a précisé Nicolas Sarkozy, les autres bénéficieront d’un « chèque vert »
La création d’une commission pour suivre l’évolution de la fiscalité verte française a également été annoncée.