Les marchés actions européens évoluent à proximité de l'équilibre, les investisseurs restant attentistes avant la publication des chiffres de la croissance et du chômage aux Etats-Unis en début d'après-midi. La séance est marquée par de nombreuses publications d'entreprises. Accor tire son épingle du jeu grâce à son projet de scission, tandis que Casino perd du terrain après des ventes en baisse au premier semestre. Vers 12h, l'indice CAC 40 gagne 0,06% à 3670,66 points. L'indice FTSE Eurotop 100 perd 0,07% à 2073,75 points.
Victime de la crise, Diageo (-3,16% à 965 pence) a abaissé ses prévisions. Le fabricant de la vodka Smirnoff, du whisky Johnnie Walker et de la bière Guinness table désormais pour l'exercice en cours sur une croissance de son bénéfice d'exploitation récurrent de quelques points de pourcentage contre 4%-6% précédemment. Sur son exercice décalé, à fin juin, le groupe britannique a enregistré un bénéfice par action en hausse de 10%, à 65,2 pence contre 64,6 pence attendus par le consensus Reuters. Le dividende progresse de 5% à 22,2 pence par action.
Casino perd 4,88% à 51,45 euros, après avoir vu son chiffre d'affaires baisser de 2,6% au premier semestre 2009 à 13,44 milliards d'euros. Le résultat opérationnel courant du distributeur stephanois a reculé de 9,1% à 488 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant a baissé de 9,1% à 488 millions, alors que le bénéfice net part du groupe a progressé de 0,8% à 231 millions. En France, le ROC a diminué de 11,8% à 339 millions d'euros.
Accor (+7,07% à 37,475 euros) a pris la tête des hausses du sein de l'indice CAC 40, les investisseurs spéculant sur la scission du groupe, un scénario étudié par la direction. Accor pourrait scinder ses activités d'hôtellerie et de services prépayés. Une telle opération est toujours très appréciée par les opérateurs financiers qui préfèrent les « pure player » aux sociétés dont les activités ne dégagent pas de synergies entre elles, comme cela est le cas pour Accor. La valorisation de ces groupes est d'ailleurs affligée d'une décote qui disparaît en cas de séparation des métiers.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
Nouvelle estimation du PIB au deuxième trimestre / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4270 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
ROE (Return on Equity) : Le ROE (pour Return On Equity) mesure la rentabilité des capitaux employés d'une société. En d'autres termes, il quantifie le montant des bénéfices réalisés pour un euro investi en capital. Ce ratio s'obtient par le rapport du résultat net sur les capitaux propres. La plupart du temps, on enlève du ROE tous les éléments exceptionnels type amortissement des survaleurs.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.