Les marchés européens sont attendus en baisse dans le sillage des places boursières asiatiques. Les investisseurs ont été désagréablement surpris d'apprendre que la Chine avait décidé de prendre des mesures destinées à limiter ses surcapacités dans certains secteurs comme l'acier, le ciment, le verre, le charbon... A Paris, les investisseurs seront occupés par les nombreux résultats de sociétés qui ont été publiés depuis hier soir. Le secteur bancaire sera aux premières loges avec les résultats de Crédit Agricole et de Dexia.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un petit doji de 26 points positionné sur la zone de résistance graphique située à 3670 points. Ce petit chandelier correspond à une phase de doute et de temporisation pour les opérateurs après la hausse de plus de 270 points intervenue en ligne droite depuis le 19 août. Dans le même temps, cette série comprenait 6 bougies blanches consécutives ce qui est assez rare. La main mise sur le marché par les acheteurs n'est pas remise en cause à ce stade, il s'agit plutôt d'une phase de consolidation qui permet à la Bourse de Paris de reprendre son souffle en évitant de subir un repli trop prononcé. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay adopte un biais neutre aux niveaux actuels.
Les valeurs à suivre
ILIAD
Iliad a réalisé au premier semestre un EBITDA en progression 19,8% à 307,8 millions d'euros. La maison-mère du fournisseur d'accès Internet Free a souligné le retour à l'équilibre opérationnel d'Alice qui a contribué à l'EBITDA à hauteur de 5,5 millions d'euros. La marge d'EBITDA s'est établie à 31,7%, en progression d'un points. Les analystes interrogés par Reuters étaient cependant plus optimistes et visaient en moyenne 32,4%. Le résultat net a, lui, reculé de 13,1% à 72 millions d'euros, tandis que le résultat opérationnel a progressé de 4,6% à 133,9 millions d'euros.
INGENICO
Ingenico a enregistré un chiffre d'affaires sur l'ensemble du premier semestre 2009 à taux de change constant en retrait de 10% par rapport au premier semestre 2008 pro forma. Le taux de marge brute ajustée, en pourcentage du chiffre d'affaires, progresse à 39,2% contre 36,7% au premier semestre 2008 (pro-forma), "grâce aux synergies résultant de la fusion avec Sagem Monetel et en dépit de l'impact de change négatif lié à l'appréciation du dollar US", indique le groupe dans un communiqué.
IPSOS
Au premier semestre 2009, le chiffre d'affaires d'Ipsos s'est établi à 447,8 millions d'euros, en retrait de 3,2 % par rapport à la même période de 2008. C'est la première fois depuis 1977 que les ventes du groupe régressent, ce qui reflète selon Ipsos "la violence de la crise et les transformations qu'elle induit dans le comportement des clients". La croissance reste positive dans les pays émergents qui représentent désormais 27 % du chiffre d'affaires du groupe, contre 25% en 2008.
VISION IT GROUP
Vision IT Group et sa filiale espagnole Drago Solutions ont lancé Softoro, leur premier centre de développement technologique "nearshore" basé en Espagne, qui "a pour objectif de proposer aux entreprises européennes des services de développement, de maintenance, d'administration, de
supervision et de support utilisateurs pour leurs applications informatiques et leurs systèmes d'information".
Les chiffres macroéconomiques
14h30
Nouvelle estimation du PIB au deuxième trimestre / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4243 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en baisse. Les prises de bénéfices ont dominé la séance malgré de nouvelles statistiques économiques positives. Elles ont touché en particulier les valeurs cycliques (construction, mines...), dont la progression au cours des derniers mois a permis aux Bourses d'afficher ce matin de nouveaux plus hauts 2009. A Paris, les investisseurs ont plébiscité la garantie accordée par BPCE à sa filiale Natixis pour ses actifs toxiques et les résultats de Suez. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,33% à 3668,34 points et le FTSE Eurotop 100 en retrait de 0,52% à 2075,22 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini sur une note stable, mais le Dow Jones a symboliquement inscrit une septième consécutive séance de hausse. Le rally semble avoir épuisé ses forces. Le bond des ventes de logements neufs aux Etats-Unis en juillet n'a pas pu empêcher Wall Street de faire une pause. Il est également vrai que les commandes de biens durables, hors transport, pour juillet ont déçu. L'indice Dow Jones a clôturé pratiquement inchangé à 9543,52 points (+0,04%), de même que le Nasdaq Composite, 2024,43 points (+0,01%).
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
ROE (Return on Equity) : Le ROE (pour Return On Equity) mesure la rentabilité des capitaux employés d'une société. En d'autres termes, il quantifie le montant des bénéfices réalisés pour un euro investi en capital. Ce ratio s'obtient par le rapport du résultat net sur les capitaux propres. La plupart du temps, on enlève du ROE tous les éléments exceptionnels type amortissement des survaleurs.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.