Les marchés actions européens ont clôturé en baisse au terme d'une séance chaotique, dans le sillage de Wall Street. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont en effet ressorties supérieures aux attentes aux Etats-Unis, ce qui a pesé sur la tendance malgré le recul limité à 1% du PIB américain au deuxième trimestre. Sur le front des valeurs, Accor est resté entouré après avoir présenté son projet de scission. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,54% à 3648,53 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a perdu 0,47% à 2065,43 points.
Victime de la crise, Diageo a abaissé ses prévisions. Le fabricant de la vodka Smirnoff, du whisky Johnnie Walker et de la bière Guinness table désormais pour l'exercice en cours sur une croissance de son bénéfice d'exploitation récurrent de quelques points de pourcentage contre 4%-6% précédemment. Sur son exercice décalé, à fin juin, le groupe britannique a enregistré un bénéfice par action en hausse de 10%, à 65,2 pence contre 64,6 pence attendus par le consensus Reuters. Le dividende progresse de 5% à 22,2 pence par action.
Casino a perdu 4,88% à 51,45 euros, après avoir vu son chiffre d'affaires baisser de 2,6% au premier semestre 2009 à 13,44 milliards d'euros. Le résultat opérationnel courant du distributeur stephanois a reculé de 9,1% à 488 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant a baissé de 9,1% à 488 millions, alors que le bénéfice net part du groupe a progressé de 0,8% à 231 millions. En France, le ROC a diminué de 11,8% à 339 millions d'euros.
Accor (+7,07% à 37,475 euros) a pris la tête des hausses du sein de l'indice CAC 40, les investisseurs spéculant sur la scission du groupe, un scénario étudié par la direction. Accor pourrait scinder ses activités d'hôtellerie et de services prépayés. Une telle opération est toujours très appréciée par les opérateurs financiers qui préfèrent les « pure player » aux sociétés dont les activités ne dégagent pas de synergies entre elles, comme cela est le cas pour Accor. La valorisation de ces groupes est d'ailleurs affligée d'une décote qui disparaît en cas de séparation des métiers.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage se sont élevées 570 000 pendant la semaine du 22 août contre 580 000 (chiffre révisé de 576 000) lors de la semaine précédente, selon les chiffres du gouvernement américain. Le consensus s'élevait à 565 000.
Le PIB américain a reculé de 1% au deuxième trimestre, selon une seconde estimation qui est conforme à la première. Le consensus s'attendait à ce qu'il soit révisé à -1,5%.
L'euro cote 1,4268 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.