L'heure s'annonce au rebond sur les places européennes dans le sillage de la progression de Wall Street. Les marchés asiatiques ont déjà suivi l'exemple américain, même Shanghai à l'origine de la baisse de mercredi. Comme aux Etats-Unis, les valeurs liées au secteur pétrolier devraient emmener la hausse alors que le baril de pétrole léger américain à échéance octobre évolue à proximité des 74 dollars. Le flux d'actualités en provenance des sociétés est lui presque tari. Au chapitre économique, les investisseurs surveilleront notamment les inscriptions au chômage aux Etats-Unis à 14h30.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un petit corps blanc de 25 points positionné au-dessus du support graphique situé à 3400 points. Les 2 petites bougies blanches des journées de mardi et mercredi sont positionnées à l'intérieur du grand corps noir représentant la séance de lundi. Cette configuration met en évidence une pause au sein d'un mouvement correctif : les vendeurs perdent momentanément le contrôle du marché parisien qui s'enlise dans un petit trading range volatile. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay maintient son avis neutre entre les bornes situées à 3400 et 3479 points alors qu'un rebond se dessine vers ce dernier niveau en début de séance.
Les valeurs à suivre
ARKEMA
Arkema (+4,97% à 22,61 euros) a signé mercredi la plus forte hausse du SRD, soutenu par l'avis favorable d'un broker. Dans la torpeur estivale, lorsque les informations des sociétés sont rares, les conseils des brokers prennent une importante accrue sur les marchés. A l'occasion d'une étude sur le secteur de la chimie en Europe, Credit Suisse a relevé son opinion sur Arkema de Neutre à Surperformance avec un objectif de cours de 31 euros contre 19 euros auparavant. Selon lui, le marché n'a pas pris en considération les efforts du management pour optimiser son portefeuille de produits.
RHODIA
Rhodia (-3,66% à 7,689 euros) a signé mercredi la plus mauvaise performance du SRD, pénalisé par l'avis négatif d'un broker. Dans la torpeur estivale, lorsque les informations des sociétés sont rares, les conseils des brokers prennent une importante accrue sur les marchés. A l'occasion d'une étude sur le secteur de la chimie en Europe, Credit Suisse a dégradé son opinion sur la valeur de Neutre à Sous-performance, avec un nouvel objectif de cours de 6,80 euros contre 4,50 euros auparavant.
SEQUANA
Le papetier Sequana a gagné 3,13% à 8,43 euros hier, dans le sillage de la progression du finlandais Stora Enso. Le numéro deux mondial du secteur a annoncé la fermeture de plusieurs usines en Finlande pour ajuster ses capacités de production à la faiblesse persistance de la demande. Il faut dire que la situation financière du groupe n'est pas brillante. Au deuxième trimestre, il a accusé une perte de 368,3 millions d'euros, contre un bénéfice net de 28,6 millions d'euros, un an plus tôt.
SOLVAY
Solvay annonce qu'il accroît son investissement dans l'électronique imprimable innovante en augmentant sa participation dans Plextronics. Le groupe chimique a annoncé sa décision de participer en tant qu'investisseur principal à la deuxième augmentation de capital en trois ans de Plextronics, Inc., innovateur technologique dans le marché de l'électronique imprimable. En investissant 12 millions de dollars, Solvay devient le plus grand actionnaire minoritaire de cette société basée à Pittsburgh (Pennsylvanie).
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois d'août et l'indice des indicateurs avancés du Conference Board pour le mois de juillet à 16 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,4244 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont limité leurs pertes grâce à la résistance de Wall Street en début de séance. Les indices américains enregistrent des replis modestes. La baisse a trouvé son origine en Chine où la forte progression de la Bourse au cours de ces derniers mois inquiète. En effet, de nombreuses incertitudes demeurent à propos de l'ampleur et du caractère durable de la reprise en cours. L'indice CAC 40 a clôturé pratiquement inchangé à 3450,34 points (-0,01%), tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,08% à 1985,53 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains se sont retournés à la hausse en seconde partie de séance et n'ont pas ainsi subi le sort des autres places boursières mondiales. C'est le secteur de l'énergie qui a permis à Wall Street de l'ornière grâce à l'annonce d'un recul plus important que prévu des stocks de pétrole brut. Les indices avaient débuté la séance dans le rouge, pénalisés par la forte baisse de la place de Shanghai, le matin. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,66% à 9279,16 points, tandis que le nasdaq composite a progressé de 0,68% à 1969,24 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Bêta : Le coefficient bêta d'un instrument financier mesure la volatilité d'un titre en comparant l'évolution de sa valeur par rapport au marché. Par exemple, une action ou un fonds à bêta élevé (supérieur à 1) accompagne en les amplifiant les fluctuations du marché ou de l'indice de référence (sur-performant dans les phases de hausse, mais sous-performant dans les baisses). Un titre ou un fonds dont le bêta est inférieur à 1 fluctue moins que le marché.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
fda (food and drug administration) : Parmi les attributions de la Food and Drug Administration (l'autorités sanitaire aux Etats-Unis) on compte notamment la délivrance des autorisations de mise sur le marché de l'ensemble des médicaments destinés à ce pays, qui représente le premier marché mondial pour l'industrie pharmaceutique.