Les marchés européens ont limité leurs pertes grâce à la résistance de Wall Street en début de séance. Les indices américains enregistrent des replis modestes. La baisse a trouvé son origine en Chine où la forte progression de la Bourse au cours de ces derniers mois inquiète. En effet, de nombreuses incertitudes demeurent à propos de l'ampleur et du caractère durable de la reprise en cours. L'indice CAC 40 a clôturé pratiquement inchangé à 3450,34 points (-0,01%), tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,08% à 1985,53 points.
En Europe, Telekom Austria (+ 4,95% à 11,23 euros) a échappé à l'accès de faiblesse des marchés européens après la publication de ses résultats du premier semestre. L'opérateur télécoms a vu son bénéfice net reculé de 25,8% à 167,60 millions d'euros, pénalisé par son exposition aux pays d'Europe de l'Est, une zone géographique particulièrement touchée par la crise. Il a principalement mis en cause la faiblesse de l'activité réalisée avec les entreprises. L'ebitda a, lui, baissé de 5,2% à 904,80 millions d'euros pour des ventes en repli de 5,8% à 2,39 milliards de dollars.
Dans la torpeur estivale, lorsque les informations des sociétés sont rares, les conseils des brokers prennent une importante accrue sur les marchés. Ainsi, en publiant une note sur le secteur de la chimie en Europe, Credit Suisse a immédiatement consacré Rhodia et Arkema vedettes du jour de la Bourse de Paris, pour le bonheur de l'un, mais le malheur de l'autre. Tandis qu'Arkema (+4,97% à 22,61 euros) a signé la meilleure performance du SRD, soutenu par le conseil d'achat de l'analyste, Rhodia (- 3,66% à 7,689 euros) a redécouvert les affres des profondeurs, pénalisé par une recommandation inverse.
Hors marché SRD, BioAlliance Pharma a bondi de 11,86% à 5 euros après avoir annoncé la recevabilité par la FDA de son dossier d'enregistrement pour miconazole Lauriad (Loramyc) comprimé gingival mucoadhésif pour le traitement de la candidose oropharyngée. La société a expliqué que la candidose oropharyngée était une infection orale fongique commune du patient dont les défenses immunitaires sont affaiblies, en particulier les patients atteints du VIH/SIDA et ceux qui suivent un traitement anticancéreux.
Les chiffres macroéconomiques
Les stocks de brut ont reculé de 8,4 millions de barils alors que les économistes attendaient une hausse de 1,3 million de barils. Les stocks d'essence ont diminué de 2,1 millions de barils contre un consensus de -1,1 million. Enfin, les stocks de distillats ont reculé de 0,7 million de barils contre un consensus de +0,6 million de barils.
A la clôture, l'euro cote 1,4217 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Bêta : Le coefficient bêta d'un instrument financier mesure la volatilité d'un titre en comparant l'évolution de sa valeur par rapport au marché. Par exemple, une action ou un fonds à bêta élevé (supérieur à 1) accompagne en les amplifiant les fluctuations du marché ou de l'indice de référence (sur-performant dans les phases de hausse, mais sous-performant dans les baisses). Un titre ou un fonds dont le bêta est inférieur à 1 fluctue moins que le marché.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.