Les marchés européens sont repartis à la hausse dans le sillage de Wall Street. Les investisseurs reviennent sur les valeurs cycliques, comme les technologiques ou les sociétés liées aux matières premières. En revanche, ils délaissent les valeurs défensives comme celles de l'agroalimentaire. Pernod Ricard et Danone affichent ainsi les deux seules baisses de l'indice CAC 40. Le baril de pétrole fait l'objet de prises de bénéfices après leur forte hausse d'hier soir. Vers 12h40, l'indice CAC 40 progresse de 1,39% à 3498,20 points et le FTSE Eurotop 100 de 1,34% à 2012,09 points.
Ahold progresse de 2,09% à 8,309 euros à Amesterdam. Le groupe a enregistré un bénéfice avant impôt et charges financières (Ebit) au deuxième trimestre en hausse de 25,5% à 295 millions d'euros, contre 235 millions d'euros l'année précédente, alors que les analystes tablaient sur 276 millions d'euros. Le groupe de distribution néerlandais a bénéficié de sa politique de réduction des coûts. "Dans un contexte de concurrence accrue, nous restons en mesure de continuer à assurer une croissance rentable et d'assurer l'équilibre entre les ventes et les marges", a déclaré dans un communiqué le directeur d'Ahold, John Rishton.
Lafarge bondit de 3,69% à 53,85 euros, dopé par les bénéfices semestriels supérieurs aux attentes publiés ce matin par Holcim (+6,19% à 69,50 francs suisses), numéro deux mondial du ciment. Au-delà des comptes, les investisseurs apprécient la détermination du groupe suisse à assurer sa solidité financière dans un ENVIRONNEMENT difficile. En portant de 375 millions de francs suisses à 600 millions de francs suisses son objectif d'économies 2009, il démontre la capacité du secteur à réduire ses coûts et donc à augmenter significativement ses marges dans les mois à venir.
Les valeurs liées au pétrole se distinguent, soutenues par la progression hier soir des prix du pétrole à la suite de la forte baisse hebdomadaire des stocks de brut aux Etats-Unis. A la Bourse de Paris, CGG Veritas progresse de 3,73% à 14,45 euros et Vallourec de 3,62% à 103,50 euros. D'après les chiffres publiés hier par le Department of Energy, les stocks de brut ont baissé de 8,4 millions de barils et les stocks de produits de près de 4,5 millions de barils.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois d'août et l'indice des indicateurs avancés du Conference Board pour le mois de juillet à 16 heures.
Ce midi, l'euro cote 1,4230 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.